« Les femmes de saint Paul »

Le coup de cœur de Daniel Marguerat pour Noël

Comme l’année passée à pareille époque, Daniel Marguerat nous présente son coup de cœur pour Noël. Voici donc Les femmes de saint Paul, de Chantal Reynier. Voilà une audacieuse proposition à mettre sous votre sapin ! Chacun et surtout chacune sait combien ce sujet est sensible. En effet, la réputation de Paul est souvent sujette à caution. Pourtant, un examen honnête des textes et des données historiques amène à relativiser quelque peu la prétendue misogynie de Paul de Tarse, l’apôtre des nations.

Page de titre du livre de Chantal Reynier, les femmes de saint Paul (Le Cerf, Paris 2020, 272 pages.
Chantal Reynier, Les femmes de saint Paul, Le Cerf, Paris, 2020, 272 pages

Un livre à ne pas manquer !

Pour Daniel Marguerat, en effet, ce livre vaut vraiment la peine d’être lu: « Phoebé, Prisca, Evodie, Maria, Julia et d’autres… Chantal Reynier, avec finesse et savoir, trace le portrait de ces collaboratrices de l’apôtre des nations. Une étude facile à suivre, richement documentée. De quoi tordre le cou à l’idée fausse selon laquelle Paul n’a été qu’un grand solitaire, ou ne se serait entouré que de quelques hommes. Le rôle important joué par les femmes dans la mission paulinienne est ici arraché à l’oubli ».

Les femmes de saint Paul, en bref

Le Livre des Actes des apôtres évoque largement et à plusieurs reprises les relations amicales entretenues par Paul avec les femmes. Celles-ci sont de véritables collaboratrices pour lui. Preuve en sont, en effet les titres d’apôtre et de diacre qu’il leur décerne régulièrement, dans ses lettres. Ainsi, Chanta Reynier s’emploie à aller à la rencontre de toutes ces femmes, page après page. Voilà l’occasion de faire plus ample connaissance avec Phoebé, Lydie, Chloé, Maria, Persis, Evodie, Syntychè, Prisca et Julia. Et également avec toutes les autres, qu’il ne mentionne pas par leur nom. En bref, selon Chantal Reynier, il n’y a « pas de Christ sans Église… pas d’Église sans femmes ».

Détail de la couverture du livre de Chantal Reynier, les femmes de saint Paul (Le Cerf, Paris 2020, 272 pages.
Fresque de la Villa des mystères à Pompéi (détail de la page de couverture du livre de Chantal Reynier)

Qui êtes vous, Chantal Reynier?

Chantal Reynier est actuellement collaboratrice scientifique à la faculté de théologie de l’Université de Fribourg (Suisse). Après des études à l’Université pontificale grégorienne à Rome, elle a obtenu son doctorat en théologie biblique au Centre Sèvres, à Paris. Ensuite, de 1990 à 2014, elle a enseigné l’exégèse biblique aux Facultés jésuites de Paris (toujours au Centre Sèvres).

Pour commander « les femmes de saint Paul »

Rien de plus simple. Nous vous recommandons de favoriser, dans la mesure du possible les bonnes librairies proposant une littérature biblique, historique et théologique de qualité, comme par exemple La Procure, en France, ou la Libraire Payot, en Suisse.

La TOB, 60 ans pour l’unité

Un acte de foi dans la puissance de l’Esprit

La TOB 60 ans pour l’unité. La TOB, c’est ainsi plus d’un demi siècle au service de l’œcuménisme. Dans l’histoire des traductions en français des textes bibliques, la TOB (Traduction œcuménique de la Bible) représente un cas à part. Regardons de plus près les étapes marquantes de son histoire. La naissance de la TOB remonte en effet aux années 1960. Celles-ci représentent beaucoup sur le plan œcuménique. Le Concile de Vatican II (1962-1965) a ainsi beaucoup facilité les rapprochements entre l’Église catholique romaine et les Églises protestantes. Ce contexte favorable permet donc de bien comprendre dans quel esprit a démarré cet ambitieux et novateur projet d’une traduction œcuménique de la Bible. La TOB était née !

Vue aérienne de la place Saint-Pierre, au Vatican
Photo de Lawrence Reynolds sur Unsplash

Les années 1960 et les pionniers de la TOB

Ce projet a vu le jour dans les années 1960. Dans un élan œcuménique, des chercheurs protestants et catholiques se sont réunis dans le but de proposer une nouvelle traduction de la Bible. Une conviction profonde portaient ces pionniers. Ceux-ci voulaient en effet « qu’une même exigence de vérité dans l’amour inspire, dans les différentes confessions, fidèles et pasteurs chargés de porter dans l’Église et dans le monde l’Évangile du Christ » (L’aventure de la TOB. 50 ans de traduction œcuménique de la Bible, Le Cerf – Bibli’O, Paris, 2010, p. 11).

Le premier pas, en 1967

Le 16 janvier 1967 fut présentée à la Sorbonne, une traduction texte de la Lettre de Paul aux Romains. Des spécialistes catholiques et protestants, pour la première fois, s’étaient en effet réunis pour réaliser ensemble une traduction unique. De plus, celle-ci comportait un important système de notes détaillées, en bas de page. Ainsi naissait la première édition œcuménique d’un livre biblique. Le choix de l’Épître aux Romains est ainsi emblématique. La méditation et l’étude de cette lettre ont joué un rôle décisif dans la prise de conscience du Réformateur Martin Luther (1483-1546). En effet, celle-ci marque le démarrage de la Réforme protestante. Travailler ce texte et s’accorder sur sa délicate traduction représente un grand pas dans l’histoire de l’œcuménisme.

Vue de la cour de la Sorbonne
(Université de Paris)
La Sorbonne, photo de Jean-Marc-Fonjallaz

Après 60 ans au service de l’unité des chrétiens, voici une Bible d’étude unique en son genre

Page de couverture de la Traduction œcuménique de la Bible, 3e édition (version intégrale)
Couverture de la TOB, 3e édition 2010

Pour nos cours bibliques, la TOB représente donc une ressource privilégiée pour l’étude des textes bibliques. Nous recommandons d’utiliser ainsi la troisième édition, dans sa version intégrale (Illustration ci-dessus). Cette édition est parue en 2010. Ainsi, le pari des pionniers de l’aventure de la TOB, qui fête 60 ans au service de l’unité des chrétiens a bien été tenu: « Il y a 50 ans, devant les divisions des Églises, qui aurait pensé pouvoir lire l’Écriture dans une même version pour y entendre la même Parole divine? » (L’aventure de la TOB. 50 ans de traduction œcuménique de la Bible, Le Cerf – Bibli’O, Paris, 2010, p. 11).

« Rahab la spacieuse »

Le coup de cœur de Daniel Marguerat pour Noël

Un coup de cœur spécial de Daniel Marguerat pour Noël

A la suite de son premier coup de cœur, Daniel Marguerat nous propose comme coup de cœur spécial pour Noël le dernier livre de Francine Carrillo, intitulé Rahab la spacieuse. Cet ouvrage a été publié tout récemment par les Éditions Ouverture (Le Mont-sur-Lausanne, novembre 2020, 61 pages).

Pour Daniel Marguerat, voilà en effet « un livre qui parle du passage de frontières, d’insurrection de la conscience et de sauvetage de l’humain. Rahab est décrite comme « une femme de tête chez qui intelligence et cœur font alliance pour chercher par où la vie doit passer au moment précis où les nœuds la compliquent » (p. 43). »

Qui est Rahab ?

Rahab est une femme dont nous parle en effet à deux reprises le Livre de Josué. Elle habitait la ville de Jéricho. C’est elle qui va accueillir les espions envoyés par Josué pour préparer la prise de la ville et la conquête du pays de Canaan. Dans Josué 2,1-21, nous pouvons relire l’épisode de l’accueil des deux espions israélites et de l’organisation de leur fuite. Dans Josué 6,22-25, lors de la prise de Jéricho, les Israélites vont alors mettre Rahab et sa famille à l’abri, avant d’incendier toute la ville.

Pourquoi Rahab la spacieuse?

Le nom de Rahab explique le titre du livre, Rahab la spacieuse. Son nom porte en effet en lui l’idée d’ouverture, d’élargissement et d’espace. C’est cela qui explique pourquoi Francine Carrillo la désigne ici comme « la spacieuse ».

Rahab dans le Nouveau Testament

Rahab figure aussi dans la généalogie de Jésus ouvrant l’Évangile selon Matthieu. En effet, cela n’est pas par hasard. Elle a permis au peuple d’Israël de passer dans la terre promise après 40 années passées au désert. Et la généalogie transcrit le passage générationnel depuis Abraham (Matthieu 1,1) à Joseph, Marie et Jésus (Matthieu 1,16). Enfin, la généalogie marque le passage de l’Ancien au Nouveau Testament. On retrouve Rahab également dans la Lettre aux Hébreux (11,31) et dans la Lettre de Jacques (2,25).

Pour en savoir plus, voir l’interview de Francine Carrillo publiée dans le site Réformés.ch

Photo de Francine Carrillo, dans son interview publiée par réformés.ch le 23 novembre 2020.
Lien vers l’interview de Francine Carrillo : reformés.ch

Francine Carrillo apporte de nombreuses et passionnantes précisions sur son livre dans cette interview réalisée par Estelle Pastoris pour Protestinfo. Ce projet d’écriture est né en plein contexte de la pandémie. Il destiné à aider lectrices et lecteurs à traverser le « semi-confinement » actuel. Elle explique notamment comment, selon elle, s’identifier à Rahab peut nous aider aujourd’hui à traverser existentiellement et spirituellement la crise, au moment où précisément, « les nœuds la compliquent » (p. 43).

Un vade-mecum très utile pour l’exégèse biblique

De quoi s’agit-il, en bref?

Ce très utile vade-mecum pour l’exégèse biblique se présente comme une sorte de dictionnaire organisé en plusieurs chapitres: les différents livres de la Bible et les principales méthodes d’analyse. Il donne des définitions accessibles des concepts utilisés dans l’analyse de la Bible. Les mots techniques sont ainsi expliqués de manière simple. Il fournit aussi de très nombreux exemples.

Un vade-mecum très utile pour l’exégèse

Ce « vocabulaire raisonné » est unique en son genre. Cet outil complète très bien notre Top 3 des dictionnaires bibliques et notre Top 3 des Bibles d’étude en français. Il permet d’aller plus loin en donnant les définitions de base de très nombreux termes techniques. Nous vous encourageons vivement à consulter régulièrement ce vade-mecum pour l’exégèse biblique pour l’étude de nos cours (cours actuel ou cours des années précédentes). Voilà un petit tour d’horizon de ce vade-mecum.

1ère partie: les différents livres de la Bible

La première partie présente chaque livre de la Bible et aborde la notion fondamentale du canon des Écritures. On entend, en effet, par là tout ce qui touche à la constitution des collections d’écrits à l’origine tant de l’Ancien que du Nouveau Testament. Cette partie donne aussi des éclairages très utiles au sujet des langues originales des textes (hébreu et grec). A la fin, il est aussi question des différentes versions de la Bible et des manuscrits.

Photo d'un des plus vieux manuscrits du Nouveau Testament, le papyrus 46
Un des plus vieux manuscrits du Nouveau Testament, le Papyrus 46 (source: wikipédia)

2e partie: l’approche diachronique ou historico-critique

Ce titre un peu rébarbatif ne devrait pas faire peur à la lecture! En effet, cette partie présente les principaux termes techniques de l’exégèse biblique. Ils sont classés par ordre alphabétique. Vous y trouverez des définitions comme celles de « l’action de grâce », de « l’épopée de Gilgamesh » ou de « l’histoire des religions ». L’histoire de la constitution de l’exégèse moderne constitue le fil rouge de cette partie.

3e partie: les approches synchroniques

Voilà encore un titre un peu rébarbatif ! Pourtant cette partie aborde des notions importantes organisées en cinq catégories. Il y a, tout d’abord, d’une part, le vocabulaire lié à l’analyse narrative et, d’autre part, rhétorique. La première s’occupe surtout des récits. La deuxième se consacre aux textes argumentatifs et aux discours. La troisième est particulièrement originale. Elle introduit l’analyse des lettres (analyse dite épistolaire). Cette dernière, longtemps rattachée à l’analyse rhétorique, constitue un domaine en soi. Elle mérite donc sans réserve une place à part. Ce correctif est salutaire. En effet, dans l’Antiquité (tout comme aujourd’hui), on n’écrivait pas une lettre de la même façon qu’un discours. Le vade-mecum pour l’exégèse biblique enchaîne avec une quatrième partie, consacrée à l’exégèse des lettres de Paul. La cinquième partie, dédiée à l’exégèse juive et chrétienne, ouvre de nouvelles et bienvenues perspectives.

Les auteurs des trois premières parties

Les auteurs de ce vade-mecum pour étudier les textes bibliques sont tous des exégètes chevronnés et des professeurs d’Université. Maurice Gibert a enseigné notamment à l’Université catholique de Louvain et à l’École biblique et archéologique française de Jérusalem. Il est l’auteur de la première partie. Jean-Louis Ska est professeur d’Ancien Testament, à l’Institut biblique pontifical de Rome. Il est l’auteur de la deuxième partie. Jean-Noël Aletti est professeur à l’Institut biblique pontifical, à Rome. On lui doit la troisième partie du vade-mecum.

Une 4e partie dédiée plus largement à l’analyse littéraire

Photo portrait de Sylvie de Vulpillières, enseignante au Centre Sèvres (Paris)
Sylvie de Vulpillières

On doit la quatrième partie du vade-mecum à Sylvie de Vulpillières, spécialiste de l’Évangile de Marc. Elle enseigne à la faculté de théologie du Centre Sèvres, à Paris. Cette partie, intitulée « vocabulaire général – termes étrangers », aborde des définitions générales, comme par exemple « allégorie », « gnosticisme » ou « paradigme ». Elle fournit, enfin une liste de termes allemands et anglais. Cela est très utile. Ces termes apparaissent régulièrement dans la littérature théologique francophone. Ainsi « New Criticism » ou « Wirkungsgeschichte » ! Enfin, un lexique de termes hébreux et grecs complète l’ensemble.

Des annexes toujours utiles

Trois annexes terminent ce vade-mecum très utile pour l’exégèse biblique: une liste de quelques grands noms de l’exégèse biblique (ainsi Karl Barth et Rudolf Bultmann), une liste des abréviations usuelles des livres de la Bible (en français, allemand et anglais), une liste des abréviations des revues scientifiques et, enfin, quelques références bibliographiques.

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Page de couverture du dictionnaire du Nouveau Testament

Le top 3 des dictionnaires bibliques

Voici notre Top 3 des dictionnaires bibliques. Nous avons le plaisir de vous les recommander pour étudier la Bible. Nous commençons ainsi par le petit Dictionnaire biblique de Bernard Gillièron (Éditions du Moulin, Aubonne (Suisse), 2e édition 1990). Vient ensuite avec le Dictionnaire du Nouveau Testament de Xavier Léon-Dufour (Éditions du Seuil, Paris, 3e édition revue et augmentée sortie en 1995). Enfin, nous recommandons vivement le costaud Dictionnaire encyclopédique de la Bible (plus de 1300 pages !). Ce dernier a été publié sous la responsabilité scientifique d’une brochette de spécialistes de l’Ancien et du Nouveau Testament (Brepols, Turnhout, nouvelle édition revue et augmentée, 2002).

Où les trouver?

Pour en faire l’acquisition, vous trouverez ci-dessous des liens pour les commander. Cependant, nous vous encourageons, dans la mesure du possible, à favoriser les librairies spécialisées en littérature chrétiennes.

Le Top 3 des outils pour étudier la Bible

Rappelons que notre site etudierlabible.ch a pour but de faire connaître nos cours bibliques, actuel et anciens. Plus profondément, il a pour vocation de fournir des outils pour étudier la Bible à toute personne intéressée par une lecture ouverte et documentée des textes. Les premières ressources à signaler dans ce sens sont les Bibles d’études. Précédemment, nous vous en avons recommandé trois en particulier.

1. Le dictionnaire biblique

Ce premier outil représente une porte d’entrée intéressante. Il fournit ainsi la description de nombreux mots de l’Ancien et du Nouveau Testament, en partant des termes hébreux et grecs. Ce petit dictionnaire très compact compte 335 articles. Il s’intéresse au champ sémantique des mots, à savoir leurs significations diverses en fonction des contextes et des auteurs. Cet outil met aussi en évidence, par un système de références très fonctionnels les auteurs bibliques et leur usage spécifique des expressions ou des mots.

Les Éditions du Moulin

Ce dictionnaire biblique est l’oeuvre de Bernard Gillièron, fondateur des Éditions du Moulin (à Aubonne, en Suisse). Ces dernières ont cessé leurs activités mais certains ouvrages sont encore disponibles sur internet.

2. Le dictionnaire du Nouveau Testament

Ce dictionnaire, spécifiquement dédié au Nouveau Testament fournit des ressources sans fin. Il comprend ainsi plus de mille articles, dans un format de « livre de poche ». Il convient de signaler aussi la très riche introduction (70 pages) présentant le monde dans lequel les écrits du Nouveau Testament ont vu le jour.

Un outil compact et très complet

Tout y est, ou presque: situation historique (en Palestine et dans le monde méditerranéen), le pays et ses habitants, ses institutions, ses autorités politiques, la géographie et le climat, les mouvements religieux à l’époque de Jésus, les réalités économiques, politiques, sociales et religieuses, … Cela fournit un complément très utile pour comprendre le monde dans lequel vivait Jésus. Bien que consacré au Nouveau Testament, la Bible d’Israël y occupe une large place. Les racines vétérotestamentaires sont largement référencées. Il a été réalisé par le théologien catholique Xavier Léon-Dufour, spécialiste largement reconnu de l’Évangile de Jean.

3. Le dictionnaire encyclopédique de la Bible

Un ouvrage monumental

Ce dictionnaire comprend plus de 4’000 notices. Il aborde ainsi tous les sujets en lien avec La Bible : personnages et auteurs bibliques, lieux et géographie, faune et flore, histoire et institutions, les principaux concepts théologiques. Il réserve aussi une large place aux réalités concrètes de la vie quotidienne.

Une mine d’or de renseignements pour la recherche

Ce dictionnaire ouvre de nombreux dossiers liés à la recherche scientifique. Il aborde les principales interprétations des textes bibliques dans les autres traditions chrétienne, le Judaïsme et l’Islam. Il touche aussi à l’archéologie, aux différentes littératures proches-orientales, à l’histoire des études bibliques et aussi à celle de la transmissions des textes. Enfin, il aborde aussi les rapports entre Bible et les arts.

Le Top 3 des dictionnaires bibliques les plus indispensables

On trouve ces dictionnaires sur commande dans certaines librairies. Des liens sont proposés sous chaque illustration. Ils sont également accessibles dans les bibliothèques de théologie et les centres de documentation. Nous vous souhaitons beaucoup de belles découvertes à l’utilisation de ces riches outils pour étudier la Bible.

Les coups de cœur de Daniel Marguerat: « Jésus. L’histoire d’une Parole »

Photo du théologien Daniel Marguerat, prise à l'occasion d'une interview à Lausanne, le 7 mai 2019
7 mai 2019 Lausanne Interview du théologien Daniel Marguerat, photo PATRICK MARTIN

Notre site étudier la Bible a le plaisir de vous présenter une nouvelle chronique, les coups de cœur de Daniel Marguerat. Daniel Marguerat est professeur émérite de Nouveau Testament de la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Lausanne. Il a écrit de nombreux ouvrages, dont certains ont été traduits en plusieurs langues. Il nous présente ici un livre ou une publication qu’il estime particulièrement remarquable ou originale. Pour cette première chronique, c’est Jésus. L’histoire d’une Parole, de Frédéric Boyer et Serge Bloch, qu’il nous présente. Cet ouvrage vient de paraître, chez l’éditeur Bayard, en octobre 2020. Voilà une belle occasion d’enrichir votre bibliothèque. Et pourquoi pas, un cadeau plein de sens à prévoir pour les fêtes de fin d’année.

Photo de couverture du livre "Jésus. L'histoire d'une Parole", écrit par Frédéric Boyer et illustré par des dessins de Serge Bloch (Bayard, Paris, 2020)

Jésus, l’histoire d’une parole

Pour Daniel Marguerat, ce livre est particulièrement remarquable. En effet, « en dix-sept chapitres, de l’attente du Messie à la résurrection, on suit le scénario des évangiles pas à pas ; mais l’intention n’est pas de reconstituer les faits ou les événements. C’est l’impact des paroles et des actes du Nazaréen qui est déchiffré ici, avec une insistance sur leur validité, leur tranchant et leur résonance au cœur de l’humain. Une lecture actualisée, pourrait-on dire« .

Un coup de cœur, à déguster sans modération!

Pour Daniel Marguerat, c’est vraiment un coup de cœur. Le texte et les images s’entremêlent, pour le plus grand bonheur de la lecture. C’est là une grande originalité. « Un livre à déguster entre les dessins (forts, à la limite de la caricature) de Bloch et la superbe écriture de Boyer. Il inspirera les lecteurs et lectrices de l’Évangile, et donnera des ailes aux prédicateurs. Un exemple de leur commentaire sur la parabole du grain de moutarde:« Le Royaume du ciel se construit dans la poussière de nos pas« .

Pour en savoir plus sur ce livre

Pour en savoir plus sur ce livre, il vaut la peine de regarder l’interview de Frédéric Boyer, publiée sur la chaîne YouTube de la librairie Mollat.

Le sens de la souffrance ?

le visage d'une jeune femme, plein de tristesse, qui se demande peut-être "la souffrance, quel sens?"
Photo: Emiliano Vittoriosi sur Unsplash

La souffrance: sens ou non-sens?

La souffrance, quel sens? Dans le mot « sens », il y a deux dimensions, deux idées, deux élans. D’une part, l’idée de direction (le sens de la marche) et, d’autre part, l’idée de définition (le sens d’un mot, d’une notion, d’une émotion). Quand on se demande alors quel sens a la souffrance, l’interrogation est double. D’une part, il y a le besoin de comprendre, de mettre des mots, de pouvoir cerner ce qui m’arrive. Bref, il y a le besoin de pouvoir définir ce qui se passe. D’autre part, il y a la question de clarifier la question de la suite. Comment continuer? Et se relever? Et comment endurer la souffrance? Toutes ces questions reflètent en effet bien la double dimension de la question du sens: qu’est-ce qui m’arrive exactement et comment continuer?

le visage d'un homme, avec quelques traces de sang au bas du visage, la bouche fermée, les yeux bandés et qui tient sa tête entre ses mains.
Photo: soheyl dehghani sur Unsplash

Ne pas se voiler le regard

Dans la Bible, le Livre de Job offre l’occasion de travailler cette question à tous les niveaux: la souffrance, quel sens? Il y a ainsi deux choses. A savoir, d’une part, comprendre ce qui m’arrive ou ce que constate qui arrive. Et, d’autre part, envisager la suite. Endurer? Résister? Se révolter? Accepter? Faire avec? Cette batterie de questions reflète en effet bien la dimension dramatique de la question du sens de la souffrance. Notre cours consacré cette année au Livre de Job offre l’occasion d’approfondir et de cheminer avec ces questions.

dans un musée, une sculpture d'un homme couché qui se tord de douleur et crie la bouche ouverte. au fond, un grand tableau avec une scène évoquant la souffrance
Photo: Alina Grubnyak sur Unsplash

La foi chrétienne au défi de la souffrance

Foi chrétienne et souffrance? C’est certainement une des questions les plus difficiles à envisager. Dans le Livre de Job, ce dernier, après avoir subi une infernale série de malheurs, se tait pendant sept jours. Puis vient ensuite un long monologue dans lequel Job cherche le sens de la question de la souffrance en s’interrogeant à l’extrême, dans les deux directions: qu’est-ce qui m’arrive? A quoi bon tout cela? S’ensuit ensuite, dans le Livre, les discours des amis de Job. Ces échanges sont tendus au début, mais ils vont se parler franchement. Une leçon de vie impressionnante, qui nous apprend la patience et, surtout, de ne pas se contenter de réponses toutes faites à la question la souffrance, quel sens?

Une nouvelle traduction de la Bible vient de sortir

Photo de la nouvelle traduction de la Bible qui vient de sortir aux Éditions Salvator

Les éditions Salvator ont sorti une nouvelle traduction de la Bible. Celle-ci vient de paraître tout récemment (le 24 septembre 2020). Il s’agit d’une Bible proposant une traduction dite liturgique, c’est-à-dire destinée à la lecture publique au cours des célébrations à l’Église. Elle est aussi destinée à être utilisée dans l’enseignement (la catéchèse) et « méditée dans la lecture personnelle », comme le précise son avant-propos. L’objectif peut paraître contradictoire à première vue. Comment coller fidèlement le plus possible au texte source et donner un texte fluide, adapté à la lecture à haute voix ? Traduire c’est trahir, dit-on volontiers. Comment respecter l’hébreu pour l’Ancien Testament et le grec pour le Nouveau Testament? L’usage nous dira si le pari est tenu !

une bible ouverte posée sur une belle table en bois, voilà une belle ambiance pour s'intéresser à cette nouvelle traduction de la Bible
Photo: Aaron Burden sur Unsplash

Une nouvel outil pour étudier la Bible

Voilà une nouvelle Bible d’étude dont il vaut la peine de faire l’acquisition. Elle comprend, en effet, plus de 26’000 notes claires et accessibles, mises au point par plus de 45 spécialistes reconnus de la Bible. Ces spécialistes travaillent dans des instituts et des facultés catholiques universitaires reconnus. Ils proviennent majoritairement de France, mais aussi de Belgique, du Canada et de Suisse. A noter tout de même, la présence d’un théologien protestant, Daniel Bourguet, dr en théologie de l’Institut protestant de théologie (IPT) de Montpellier. Daniel Bourguet pratique la lecture spirituelle de la Bible. Ces notes explicatives s’ajoutent aux quelques notes se trouvant dans la traduction de la Bible parue en 2013.

Lire une nouvelle traduction de la Bible c'est se poser sur une jolie table au bord de la fenêtre dans un joli cadre avec un carnet de notes et un stylo
Photo: Rachel Strong sur Unsplash

Des atouts non-négligeables

Cette nouvelle édition de la Bible liturgique présente des atouts non-négligeables. Chaque livre biblique comprend préalablement une introduction et une table des matières. Cela permet de s’orienter et de commencer sa lecture par une vision claire de la structure du livre. A noter tout de même que les plans reflètent parfois des choix arbitraires. En effet, il n’est pas toujours facile d’établir le plan d’un texte compliqué. A une prochaine occasion, nous reviendrons volontiers sur ce que cette nouvelle traduction de la Bible apporte comme éclairage sur le livre de Job, thème de notre cours biblique 2020-2021.

Foi chrétienne et souffrance

La foi à l’épreuve de la souffrance

une paroi rocheuse, pierres foncées et lisses, avec un bras tendu au bas de l'image, main légèrement entrouverte, symbolisant le caractère désespérant de la foi  à l'épreuve de la souffrance
Photo: Tobias Tullius sur Unsplash

Foi chrétienne et souffrance? C’est certainement là un des plus grands défis pour la foi. Dit autrement, comment articuler l’espérance chrétienne avec la souffrance, tant endurée individuellement que collectivement? La noirceur des crises qui secouent la planète, avec leurs lots de souffrances, sont autant de remises en question. Des épreuves interminables à traverser dans bien des cas.

« Vous avez entendu l’histoire de l’endurance de Job » (Job 5,10)

L’étude du Livre biblique de Job, dans l’Ancien Testament, offre une profondeur insoupçonnée pour creuser la difficile question de la foi chrétienne et de la souffrance. Dans les dialogues entre Job et ses amis, tout passe: remise en question des images qu’on peut se faire de Dieu en lien avec la question de la foi à l’épreuve de la souffrance: Dieu vengeur, Dieu inactif et sourd à la détresse humaine, Dieu rétribuant les croyants en fonction de leurs bonnes ou de leurs mauvaises actions, etc.

un mur de couleur bleue avec deux trainées de couleur rouge sang, esquissant la croix, symbole de la foi à l'épreuve de la souffrance
Photo: Tobias Tullius sur Unsplash

Un cours biblique sur mesure pour creuser la question de la foi à l’épreuve de la souffrance

Notre cours biblique 2020-2021 est consacré à l’étude du Livre de Job. Voilà une belle occasion de creuser ces difficiles questions en vous y inscrivant. Les différentes études cours abordent ces questions sous des angles divers et variés: « Quand le malheur s’abat sur le juste » (étude 2), « la parole enfin fait tomber le masque » (étude 3). Cette dernière résonne avec une actualité particulière à l’heure actuelle.

Une lecture stimulante, tirée de la collection Mon ABC de la Bible

Nous vous recommandons vivement de lire le petit livre de Bertrand Pinçon, professeur d’exégèse de l’Ancien Testament à l’Université catholique de Lyon, paru dans la collection Mon ABC de la Bible. Cette lecture offre un excellent complément à notre cours.

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