Pierre de Marolles

Un entretien pour présenter notre nouveau cours biblique sur l’Apocalypse

Une photo de Pierre de Marolles, en plein air, à la montagne

En quelques mots, qui êtes-vous, Pierre de Marolles?

Je m’appelle Pierre de Marolles. Je suis un frère dominicain (une sorte de moine des villes). Je fais donc partie de l’Église catholique et j’ai même été ordonné prêtre, il y 5 ans. Bien que je sois d’origine française, je suis devenu dominicain en Suisse. J’ai fait mes études de théologie à Fribourg et j’ai ensuite été en ministère dans la Mission catholique de langue française de Zurich. Depuis 3 ans, j’ai commencé un doctorat en théologie sur le livre de l’Apocalypse à Université de Genève. Comme ce doctorat est en même temps enregistré à l’Université catholique de Louvain-la-Neuve en Belgique, j’ai demandé et obtenu de mes supérieurs qu’ils me libèrent de tout ministère et me laissent me consacrer à temps plein à ma thèse pour 2 ans en Belgique. J’habite donc Louvain-la-Neuve depuis une année.

Quel va être votre rôle dans notre prochain cours 2022-2023 ?

Il m’a été demandé d’être « l’accompagnateur académique » du prochain cours par correspondance de ELB. Ce que j’ai accepté avec joie, d’autant plus que je voyais comme un beau fruit du travail œcuménique en Suisse qu’un cours biblique protestant puisse demander l’accompagnement d’un prêtre catholique même s’il est doctorant à Genève ! 
Mon rôle consiste donc à accompagner l’équipe de pasteurs qui rédigent les différentes études qui composent ce cours. Il est attendu de moi, que je les conseille et les mette au courant des dernières avancées dans le monde de la recherche biblique concernant le livre étudié qui est cette année, le livre de l’Apocalypse. C’est aussi moi qui les ai aidés à choisir les passages du livres retenus pour les études et qui ai rédigé la première étude d’introduction.

D’où vient votre passion pour l’Apocalypse ?

L’Apocalypse est le premier livre biblique que j’ai lu en entier par moi-même. J’avais alors 14 ans, je m’ennuyais terriblement dans un camp de jeunes l’été et je n’avais qu’une Bible sous la main pour tromper mon ennui. J’ai cherché un livre biblique proche des romans fantastiques que j’appréciais alors, avec des dragons et des combats cosmiques. Mais ce qui m’a le plus marqué, c’était la magnifique finale de ce livre : « et de pleurs, il n’y en aura plus » (Ap 21, 4) ! 
Le contraste entre la réputation terrible de ce livre et son magnifique message m’a de nouveau frappé bien des années plus tard, lorsque, devenu dominicain, j’ai remarqué que presque chaque soir de la semaine nous reprenions des cantiques de l’Apocalypse dans notre prière communautaire. J’ai donc décidé de me consacrer à ce livre dont l’étude rassemblait de nombreux aspects qui m’intéressaient : connaissance de la vie de premiers chrétiens, réflexion sur la Révélation biblique, place de l’imaginaire dans la vie de Foi, étude du Nouveau Testament … En plus, il faut bien dire que c’est assez vendeur de dire qu’on est un « spécialiste de l’Apocalypse » : les gens pensent qu’on va leur parler de fin du monde et voilà qu’on leur annonce le Christ !

Comment s’inscrire à notre prochain cours?

C’est très simple. Il suffit d’aller sur notre site pour s’inscrire.

Le groupe des Dombes

Un nouvel entretien avec Guy Lasserre

Photo portrait de Guy Lasserre qui nous présente le groupe des Dombes dans cette interview
Guy Lasserre (photo privée)

Le Groupe des Dombes, en bref

Le Groupe des Dombes est un groupe œcuménique de recherche et de réflexion. Il réunit en effet une quarantaine de théologiens catholiques et protestants. Guy Lasserre, qui a récemment publié une importante étude sur les sacrifices dans l’Ancien Testament nous présente le Groupe des Dombes. Actuellement, le Groupe des Dombes se réunit à l’Abbaye de Pradines (France). Entretien exclusif.

page de couverture du livre de Guy Lasserre : Les sacrifices dans l'Ancien Testament
page de couverture du livre de Guy Lasserre : Les sacrifices dans l’Ancien Testament

Guy Lasserre, vous avez été longtemps membre du Groupe des Dombes, en quoi ton engagement dans ce groupe de réflexion œcuménique a-t-il nourri ton travail de bibliste ?

Le Groupe des Dombes part de préoccupations œcuméniques et ecclésiales actuelles, il cherche à les comprendre et à offrir des perspectives de réconciliation entre les Églises protestantes et catholiques en lien avec ces problématiques. Il aborde les textes bibliques dans la perspective de son travail, à la lumière de questions actuelles et de parcours historiques. Il oriente ainsi le travail biblique, montre comment les textes bibliques ont été reçus et demande une réflexion sur leur interprétation.

Pouvez-vous nous donner un exemple?

Pour donner un exemple, le travail fait sur l’autorité, paru sous le titre « Un seul maître », l’autorité doctrinale dans l’Église (Paris, Bayard, 2005) m’a rendu plus conscient des diverses instances d’autorité en théologie, textes bibliques, confessions de foi, dogmes, liturgies, paroles de théologiens, décisions de synodes ou de conciles… mais aussi des manières diverses de faire jouer ces instances entre elles. Leur poids respectif varie selon les temps, les contextes ecclésiaux ou culturels et les confessions. Ces réflexions interrogent aussi le bibliste à la fois sur son usage de la Bible dans sa pratique et sur la manière dont la problématique de l’autorité apparaît dans les textes bibliques.

Celle-ci joue un rôle important aussi bien dans les évangiles où l’autorité de Jésus est souvent contestée que dans un texte comme le récit de la Pâque de Josias en 2 Chroniques 35, qui cherche à imposer une pratique cultuelle au nom de textes et d’ancêtres célèbres.

Bible ouverte au livre de Job, avec vue sur un cèdre et un lac à l'arrière plan
Photo privée

Une découverte particulière dans votre engagement dans le Groupe des Dombes?

L’engagement dans le Groupe des Dombes m’a aussi amené à expérimenter et apprendre une éthique du dialogue. Pour que les échanges puissent être féconds, ils demandent que chacun fasse confiance à l’autre et reconnaisse sa parole comme une expression légitime de la foi chrétienne. Il demande aussi que j’accepte de ne pas enfermer l’autre dans l’image que j’ai de lui mais de le laisser me dire qui il est et comment il se comprend. Le cheminement permet alors de se redécouvrir aussi soi-même et ouvre de nouvelles approches de ce que nous avons en commun comme de ce qui nous est propre.

Et sur un plan plus personnel?

Comme bibliste, cette éthique a nourri à la fois ma démarche de dialogue avec les textes des Écritures pour la vivre dans le respect de leur altérité et dans ma manière de dialoguer avec les autres interprètes des diverses traditions et époques. Il est toujours tentant de caricaturer l’autre pour pouvoir plus facilement le critiquer ou l’annexer. C’est souvent lorsqu’il fait évoluer mon propre regard que l’autre est reconnu.

Connaissez-vous PRIXM ?

Une newsletter, drôle, décalée et pleine de ressources

Connaissez-vous PRIXM? PRIXM est une newsletter gratuite qui paraît chaque dimanche à 15h. Son contenu touche à toutes sortes de thèmes bibliques. Son but est de « Redonner goût à la Bible », comme le précise son sous-titre. PRIXM est un impressionnant projet issu de l’École biblique et archéologique de Jérusalem. Il est soutenu en effet par plus de 300 chercheurs.

Photo de Jérusalem, depuis le MOnt des Oliviers. Belle vue panoramique sur l'esplanade des mosquées, avec la vielle ville en arrière-plan
Photo: Robert Bye sur Unsplash

Son contenu, en bref

PRIXM commence par une accroche culturelle. La newsletter du 31 juillet 2022 était consacrée à la conversion de Paul sur le chemin de Damas. Elle commence par proposer une chanson de Georges Brassens, intitulée L’épave. Voilà comment cela se présente (capture d’écran):

Extrait de la newsletter PRIXM du 29 juillet 2022 (capture d'écran) avec la chanson "L'épave" chantée par Georges Brassens
Extrait de la newsletter PRIXM du 29 juillet 2022

Vous regardez la vidéo. Ensuite lisez le texte biblique, tiré du livre des Actes des apôtres (Actes 22,3-21) et un riche commentaire agréemnté d’éléments d’histoire de l’art (deux tableaux du peintre Le Caravage).

Comment s’inscrire?

Pour vous inscrire à cette incroyable newsletter PRIXM, rien de plus simple. Il suffit de se rendre sur www.prixm.org et vous verrez la page ci-dessous (capture d’écran ici) s’afficher. Et en plus, c’est gratuit !

Page d'accueil du site web www.prixm.org (capture d'écran)
Sur cette page vous tombez directement sur le formulaire d'inscription à la newsletter PRIXM.
Pour afficher cette page : www.prixm.org

Une ressource pour étudier la Bible

PRIXM est une excellente ressource pour étudier la Bible. Elle complète en effet judicieusement le panel d’outils proposés dans notre blog. En particulier, nos articles sur le TOP 3 des Bibles d’études, le Top 3 des dictionnaires bibliques ou le Top 3 de nos cours les plus appréciés de ces dernières années. Dans prochain article dans notre blog, nous vous en dirons plus sur l’origine de cette newsletter drôle et décalée.

Étudier l’Apocalypse

Étudier l’Apocalypse ? Notre nouveau cours biblique 2022-2023 portera sur le livre de l’Apocalypse. Intitulé Fascinante Apocalypse il donnera l’occasion d’ouvrir à nouveau le dernier livre du Nouveau Testament. Le dernier livre du Nouveau Testament nous fascine et inquiète en même temps ! Il cristallise en effet beaucoup d’idées reçues.

Affiche de notre cours pour étudier l'Apocalypse

Fascinante Apocalypse, des images à entendre : brève présentation

Aujourd’hui, le mot « Apocalypse » est devenu synonyme de « catastrophe » et de « fin du monde ». Si vous lancez une recherche avec ce mot sur internet, il est fort à parier que vous tomberez sur une avalanche de bombes nucléaires, pandémies mondiales et autres invasions de zombies. Pourtant, vous le savez, ce mot est avant tout le titre du dernier livre de la Bible chrétienne.

Photo d'un paysage désertique en montage, terre toute séchée et craquelée
Photo: Daniil Silantev sur Unsplash

Une image pessimiste, pour finir?

Alors quoi ?  La Bible se terminerait-elle ainsi sur une image pessimiste et tragique de notre terre vouée à la destruction ? Le livre de l’Apocalypse viendrait-il nous donner le détail des catastrophes à venir, dans une version cryptée, qu’il faudrait décoder avant qu’il ne soit trop tard ? Notre Dieu n’aurait-il rien de mieux à nous offrir pour conclure le livre censé nous transmettre sa Parole que ce final « apocalyptique» tout droit sorti d’un film-catastrophe hollywoodien ? Peut-être vaudrait-il la peine d’ouvrir ce livre effrayant pour en avoir le cœur net ! 

Pour étudier l’Apocalypse, rien de plus simple

Notre cours paraîtra dès novembre 2022 mais il est dore et déjà possible de s’inscrire, directement depuis notre site, pour étudier l’Apocalypse. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions ! Pendant le cours, nous vous fournirons des outils pour vous aider à étudier l’Apocalypse: livres et autres ressources. Des interviews de spécialistes viendront étoffer notre blog.

Une stimulante introduction à l’Ancien Testament

Page de titre du livre de Gérard Billon, Introduction à l'Ancien Testament, publié dans la collection "Mon ABC de la Bible" (éditions du Cerf, Paris)
Gérard Billon, Introduction à l’Ancien Testament, Cerf, Paris, 2018, 160 pages

Un manuel fort utile pour entrer dans le vaste monde de l’Ancien Testament

A la suite de notre présentation de l’introduction au Nouveau Testament, nous avons le plaisir de vous présenter, cette fois, cette introduction à l’Ancien Testament. L’Ancien Testament est en effet pas simple à aborder. Il vaut la peine, pour s’orienter, de faire l’acquisition d’une Bible d’étude. Dans un de nos articles, nous avons présenté les trois meilleures bibles d’étude en français actuellement disponibles.

Un chandelier à sept branches, avec des bougies rouges, posé sur une bible en langue hébraïque, pour illustrer notre présentation de l'introduction à l'Ancien Testament
Photo: Diana Polekhina sur Unsplash

L’introduction à l’Ancien Testament, en bref

L’Ancien Testament, « un livre pour deux religions »

Ce livre comprend 12 chapitres. L’introduction (« Un livre pour deux religions ») précise les indispensables notions-clé. Vous trouverez la liste des abréviations des livres bibliques rassemblés à l’origine de l’Ancien Testament. Vous trouverez également les principales listes de livres bibliques (« canons des écritures »). En effet, le « canon juif » et le canon chrétien » ne donnent pas les livres dans le même ordre.

Une matière fort bien structurée

Les titres des chapitres évoquent beaucoup de choses. les deux premiers posent les bases. Le premier (« Avant de parcourir ces livres ») nous parle des origines du texte, des manuscrits et des langues utilisées. Il précise aussi les notions-clé: « La Loi, le salut et l’Évangile ». Le deuxième (« Agencement de l’Ancien Testament ») explique la structure de base: La loi, les prophètes et les autres écrits.

Des mots clé stimulants

L’essentiel des chapitres (3 à 11) nous emmène dans un parcours très dynamique: la terre (3), L’Alliance (4), la Loi (5), le culte (6), raconter (7), la parole prophétique (8), la sagesse et la poésie (9), Dieu et les êtres humains (10) et la réception de l’Ancien Testament (11).

Des « clés pour notre culture »

Le dernier chapitre rassemble des « clés » pour mieux comprendre notre culture actuelle. Il baliser en effet les liens entre l’Ancien Testament et les arts plastiques, la musique, la littérature et le cinéma.

Mon ABC de la Bible

Mon ABC de la Bible est une collection de petits livres très pratiques, présentant chacun un livre de la Bible. Cette collection est très dynamique. Elle est produite par les Éditions du Cerf, à Paris. La collection comprend, à l’heure actuelle, 19 titres. Et cela continue! Nous vous tiendrons au courant des prochaines parutions. Nous mettrons ainsi un accent particulier pour présenter les livres en lien avec les thèmes de nos cours bibliques.

Comment commander cette Introduction à l’Ancien Testament?

Nous vous recommandons la Librairie Payot (en Suisse) ou La Procure (en France). Vous pouvez aussi commander cet ouvrage auprès de votre libraire de proximité.

Une stimulante introduction au Nouveau Testament

Page de couverture du livre de Ludovic Nebel: Introduction au Nouveau Testament, publié par les Éditions du Cerf en 2017.
Ludovic Nobel, Introduction au Nouveau Testament, Cerf, Paris 2017

Un manuel de travail fort utile

La collection Mon ABC de la Bible offre de nombreuses ressources pour étudier la Bible. Celle-ci est en effet édite par les Éditions du Cerf, à Paris. Nous attirons ainsi volontiers votre attention sur cette introduction au Nouveau Testament, très compacte (172 pages). Celle-ci en effet comprend 14 chapitres. Elle comprend à la fin un lexique, une chronologie, des cartes et une bibliographie.

Une présentation de l’ensemble des écrits du Nouveau Testament

Le premier chapitre présente les Évangiles dit synoptiques (Matthieu, Marc et Luc). Le deuxième aborde le corpus dit johannique (Évangile de Jean, lettres de Jean et Apocalypse). Le troisième évoque les lettres (lettres de Paul et les lettres dites catholiques).

Belle photo d'un Nouveau Testament ouvert, à la première page
Photo: Tim Wildsmith sur Unsplash

Deux compléments bienvenu

Un chapitre présente en effet la question des autres écrits qui n’ont pas été retenu au moment de la constitution du Nouveau Testament, les écrits dits apocryphes. Un autre chapitre aborde la fondamentale question du contexte, culturel, géographique et historique.

Une riche réflexion

Cette introduction au Nouveau Testament aborde ainsi diverses questions théologiques. Pour donner un échantillon, cela touche à la proximité du Royaume, à l’accomplissement des écritures, à l’appel à la perfection,…

Des ouvertures

Les deux derniers chapitres évoquent la question de la réception des écrits et enfin, « des clés pour comprendre notre culture » (chapitre 14). Voilà, en effet, un outil indispensable pour étudier la Bible et s’abonner à nos cours.

Pour acheter ce livre

Nous vous recommandons, en Suisse, la libraire Payot. Pour la France la libraire La Procure. Les sites internet de ces libraires offrent sans autre la possibilité de commander cet ouvrage. Nous vous souhaitons beaucoup de satisfaction à la lecture de celui-ci.

Entretien avec Guy Lasserre (suite)

Dans ce nouvel entretien, Guy Lasserre souligne combien notre cours biblique a été en effet une ressource importante pour écrire son dernier livre sur les sacrifices dans l’Ancien Testament.

Photo de Guy Lasserre, auteur du livre "Les sacrifices dans l'Ancien Testament"
Guy Lasserre

Dans ton travail sur les sacrifices, en quoi le cours biblique t’a-t-il été utile ?

Guy Lasserre:

Le Cours biblique a accompagné et stimulé mon travail biblique pendant vingt ans. Il m’a obligé à un travail d’équipe et de recherche exigeant, me confrontant au regard des professeurs qui nous accompagnaient et des membres de l’équipe de rédaction, ce qui était une contrainte et un cadeau.

Un véritable travail d’équipe

Chaque étude était relue et discutée, paragraphe par paragraphe. Les professeurs nous apportaient les avancées de la recherche, nous orientaient dans la bibliographie et veillaient à la qualité des études. Les collègues discutaient les interprétations comme les formulations. J’y ai beaucoup appris, tant pour mes connaissances bibliques que pour ma manière de m’exprimer et d’interpréter les textes. Dans mon parcours professionnel, ce fut un des lieux les plus féconds et heureux de travail en groupe.

A la suite de deux études de notre cours biblique

Pour mon travail sur les sacrifices dans l’Ancien Testament, j’ai bénéficié de ces apports tant pour mes connaissances bibliques, pour ma manière d’écrire que pour les méthodes exégétiques, comment lire les textes, et herméneutiques, comment les interpréter. J’ai aussi repris et approfondi deux études que j’avais faites dans le cadre du cours biblique, l’une sur Lévitique 16, l’autre sur 2 Chroniques 35.

Page de couverture du livre de Guy Lasserre "Les sacrifices dans l'Ancien Testament" représentant un agneau, les pattes liées, posé sur une table
Page de couverture du livre de Guy Lasserre
Les sacrifices dans l’Ancien Testament

Pour commander le dernier livre de Guy Lasserre

Pour avoir un aperçu de cet important ouvrage, il vaut la peine en effet de consulter la note publiée par l’éditeur. Depuis ce lien, vous pouvez ainsi le commander. Vous trouverez toutes les indications utiles dans ce sens à la fin de notre article présentant cette magnifique étude.

Comment l’Eglise est-elle née?

Un livre de Simon Butticaz

Page de couverture du livre de Simon Butticaz "Comment l’Église est-elle née?", édité par les Éditions Labor et Fides à Genève
Éditeur: Labor et Fides, Genève, 2021, 279 pages

Pourquoi ce livre?

Comment l’Eglise est-elle née ? Il s’agit de mettre en évidence comment les premiers croyants ont appréhendé cette réalité qu’ils ont désignée comme « l’église ». La période étudiée couvre des années 30 à 130. Les premiers croyants se dotent d’une organisation sociale, dont il s’agit de comprendre les intérêts et les motivations. Ces communautés sont toutes juives au départ. Elles vont sortir de l’orbite du judaïsme très progressivement dès le 2e siècle. Il n’y a pas un seul modèle d’église mais plusieurs courants: judéo-chrétien, les croyants d’origine non-juives (désignés comme les « hellénistes ») et les mouvements nés de la missions de prédicateurs de Galilée. Ces derniers vont conserver les paroles de Jésus. Tous font référence à Jésus de Nazareth.

Trois périodes pour situer comment l’Eglise est-elle née

Les années 30-60: « une religion de conversion »

C’est le temps des grandes figures apostoliques (Pierre, Jacques et Jean). L’église est guidée par l’action de l’esprit et les dons particuliers de ceas grands apôtres. Le thème dominant est la prédication de la conversion, car on croyait que la fin des temps était proche. Cette première période peut être ainsi désignée, à la suite du théologien allemand Michael Wolter, comme « religion de conversion ».

Les années 60-90: « une religion de tradition »

Avec la mort des derniers témoins de la prédication de Jésus, la mémoire entre en crise. L’armée romaine détruit le temple de Jérusalem en l’an 70. La religion de conversion devient une religion de tradition. Il convient de codifier l’histoire de Jésus et les rites et pratiques des croyants. Cette évolution peut être ainsi qualifiée de « religion de tradition », à la suite toujours de Michael Wolter.

90-130: une religion du livre

Les traditions orales entrent en crise avec le temps qui passe. Le rapport ä l’empire romain et la société civile se complexifie. C’est l’avènement des écritures et des premières collections des écrits chrétiens, à l’origine du Nouveau Testament.

Qui êtes-vous Simon Butticaz?

Simon Butticaz est professeur de Nouveau Testament et traditions chrétiennes anciennes à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Lausanne. Son champ de recherche inclut ainsi la complexe question des origines historiques du christianisme. S’interroger sur « Comment l’Église est-elle née? » est une question centrale qu’il revisite et synthétise de manière très accessible. Voilà un outil indispensable pour étudier la Bible, le Nouveau Testament en particulier. Simon Butticaz est également l’auteur de « Le Nouveau Testament sans tabous », que nous vous avons présenté dans un autre article de notre blog.

A regarder sur YouTube: Simon Butticaz présente comment l’Eglise est-elle née?

Pour commander le livre

Plusieurs possibilités de trouver « Comment l’Eglise est-elle née » s’offrent ainsi à vous. Vous pouvez le commander directement chez l’éditeur ou l’obtenir dans des bonnes librairies. Nous vous recommandons ainsi Payot (en Suisse) ou La Procure (en France). Il vaut la peine de lire ce livre pour bénéficier d’une information accessible sur cet important enjeu.

Lecture typologique de la Bible

De quoi parle-t-on?

La lecture typologique est une méthode chrétienne d’interprétation des textes de l’Ancien Testament. Son principe est de considérer les événements ou les personnages de l’AT comme des types annonçant le Christ ou d’autres événements relatées dans le NT. Parfois, elle pose aussi des antétypes qui définissent le Christ par opposition à des figures contraires.

Des racines juives hellenistiques …

Si la lecture typologique est une méthode typiquement chrétienne, elle plonge ses racines dans le judaïsme hellénistique (cf. glossaire). A Alexandrie, des philosophes juifs comme Philon cherchent à faire dialoguer leur foi avec la philosophie et les mythes grecs. Pour cela, ils mettent en rapport des figures vétérotestamentaires avec des personnages des discours philosophiques de Platon ou des récits de la mythologie grecque.

Présentes déjà dans le Nouveau Testament

Le Nouveau Testament recèle aussi des traces de la mise en place de cette méthode de lecture. Jean 3,14 par exemple, éclaire l’annonce de la mort de Jésus en croix par son rapprochement avec l’épisode du serpent de bronze de Moïse dans le désert (Nombres 21,4-9). Le tout pour affirmer le caractère rédempteur de la mort de Jésus. Le principe de cette lecture est aussi ébauchée par l’apôtre Paul lorsqu’il écrit à propos des règles alimentaires contenues dans l’AT: « c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ« .

Le rapport des chrétiens à la bible hébraïque

La question du rapport des chrétiens avec la Bible hébraïque se trouve au cœur de ce principe. Car les premiers chrétiens n’avaient pas d’autres Écritures saintes que cette bible. A la lumière de leur foi en Jésus le Messie mort et ressuscité et devant le constat que de nombreux coreligionnaires juifs ne partageaient pas cette foi, la question se pose pour eux: faut-il continuer à lire cette bible ? Et si oui, comment la lire ? C’est donc tout le rapport du christianisme au judaïsme qui se pose. Comme se posera aussi rapidement la question du lien entre les Écritures chrétiennes (le NT en voie de constitution) et juives.

La réponse de Marcion

Dans cette perspective, on trouve la réponse de Marcion. Celui-ci postule, au début du 2ème siècle, une rupture radicale entre judaïsme et christianisme. Au point d’affirmer que Jésus est une divinité opposée à celle de l’AT. Non seulement, il refuse toute valeur aux textes vétérotestamentaires. Mais en plus il expurge du canon (cf. glossaire) du NT tous les livres qui lui paraissent trop juifs En fait, il ne gardera que l’Évangile selon Luc et des lettres pauliniennes.

Le refus de cette réponse

L’Église naissante va refuser cette position. Elle va affirmer que les deux bibles (hébraïque et grecque) constituent ensemble le canon chrétien. Et donc que le lien entre les deux est de l’ordre de la continuité et non de la rupture. Le plus souvent cette continuité est pensée sur le mode promesse / accomplissement. L’AT contient les promesses de Dieu, le NT en rapporte leur accomplissement.

Origène (cf. glossaire) est le théologien chrétien qui va développer la méthode de lecture typologique dans ce contexte. Pour lui, il y a unité de la Révélation entre AT et NT. Lire les textes de l’AT dans une perspective chrétienne revient à y chercher toutes les traces (parfois infime ou absurde à nos yeux aujourd’hui) qui préfigurent Jésus-Christ.

Quelques exemples

C’est ainsi que le récit de Jonas avalée par le grand poisson (Jn 1,17) devient le type de la mort de Jésus qui se trouve ainsi annoncée. Il en va de même pour le meurtre d’Abel ou le sacrifice d’Isaac. Autant de préfiguration du destin tragique du Christ. Dans cette lecture, le passage de la mer rouge devient préfiguration du baptême, l’assomption du prophète Élie annonce soit la transfiguration, soit la résurrection, etc.

Une influence durable

Cette manière de lire les textes de l’AT va marquer toute la lecture chrétienne de la Bible et d’une certaine manière fait encore sentir ses effets jusqu’à aujourd’hui. On lui reproche cependant de trahir le sens du texte hébraïque en postulant d’y trouver ce qui n’y a pas été mis par ses auteurs.

A table ! Les repas dans la Bible

Étudier la Bible pendant le carême 😉

Vue surplombante de deux bancs et d'une table couverte de plats les uns les plus alléchants que les autres !
Photo: Spencer Davis sur Unsplash

Les repas occupent une place centrale dans la Bible. En effet, dans le monde antique, tant gréco-romain que dans le monde juif, les repas remplissent une fonction centrale. Ils ritualisent et codifient la relation entre Dieu et les être humains. Nous trouvons ainsi, tant dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament, de nombreux textes où il est question de repas ou de rites en lien avec la nourriture. Notre cours biblique 2019-2020 explore différents textes bibliques consacrés à cette importante thématique. Pour le commander, voir ci-dessous, à la fin de cet article.

Les repas, des marqueurs identitaires forts … dès le début de la Bible

Tout au début de la Bible, dans les récits de la création du monde, le rapport à la nourriture est immédiatement thématisé. Le premier ordre donné par Dieu à l’humain concerne, en effet, ce qu’il convient de faire pour s’alimenter (Genèse 1,29-30). Et qui ne connaît pas la célèbre image du fruit défendu tendu par le serpent à Eve? Un fruit dont la tradition en a fait une pomme, en raison tout simplement du latin pomma (selon la traduction en latin de l’Ancien Testament), mot désignant tout simplement « fruit ».

Une main tendant une pomme, le tout sur fond noir, belle illustration symbolique de notre cours sur les repas dans la Bible
Photo: ANDREAS BODEMER sur Unsplash

« A table ! » les repas dans l’Ancien Testament

Au thème de la nourriture est intimement liée celle de la vie et de la mort. Ainsi, manger pour survivre, manger comme acte social. En effet, comme dans toute société antique, la question de la nourriture fait l’objet de nombreux rituels et de nombreuses prescriptions, à commencer par tout ce qui touche à la complexe question des sacrifices. A ce sujet, nous vous recommandons vivement la lecture du livre de Guy Lasserre sur les sacrifices dans l’Ancien Testament, qui vient d’être publié.

A table ! » les repas dans le Nouveau Testament

Les repas occupent aussi une belle place dans le Nouveau Testament. Ainsi, le célèbre récit dit des « noces de Cana » (Évangile de Jean 2,1-11) préfigure la gloire à venir de Jésus, associée à l’idée de la joie et de la convivialité. Certains repas révèlent un aspect fondamental du ministère de Jésus, comme celui de l’intégration des personnes exclues. C’est par exemple le cas du repas de Jésus avec les pécheurs, rapportés par les Évangiles de Matthieu (9,9-13, de Marc (2,13-17) et de Luc (5,27-32). A cela s’ajoutent bien sûr les récits de multiplication de nourriture (pains ou poissons) et, bien évidemment , les récits d’institution du dernier repas, dont le plus ancien est celui rapporté par l’apôtre Paul dans sa Première lettre aux Corinthiens (11,23-26).

Pour commander notre cours « A table! Le repas dans la Bible

Page de couverture de notre cours biblique "A table! Les repas dans la Bible"  (cours 2019-2020)
Illustration du cours « A table! Le repas dans la Bible » Cours biblique 2019-2020

Rien de plus simple pour commander ce cours, en remplissant le formulaire de mande directement dans notre site. Voilà une belle occasion, en effet, de se plonger, durant le Carême ou à tout autre moment de l’année, dans la thématique des repas dans la Bible.

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