Sagesse

En hébreu biblique, « sagesse », désigne d’abord un savoir-faire. Le « sage », est une personne habile dans son art, et peut se traduire par « expert ». Ce n’est qu’à partir du 3e siècle avant J.-C. que le sage devient un intellectuel par opposition à toute personne exerçant une profession manuelle (cf. Si 38-39). Le sage enseigne la sagesse, il réunit autour de lui quelques disciples (cf. Qo 12,9-12); par son savoir et sa culture, il tient lieu, le cas échéant, de conseiller d’État.
La sagesse comme enseignement scolaire a pour but de faire connaître la vérité pour vivre correctement. En ce sens elle enseigne la prudence, le discernement et la modération, par opposition à l’ »imbécillité » et à la « méchanceté ». La matière enseignée à Jérusalem a été consignée dans les livres bibliques des Proverbes, de Qohélet (Ecclésiaste) et du Siracide. Les genres littéraires les plus fréquemment employés dans ces écrits sont ceux de la maxime (Pr 10-29; Qo 10) et de l’instruction (Pr 1-9), car ils se prêtent le mieux à la méthode pédagogique de la sagesse qui vise autant à instruire qu’à admonester, à corriger et à blâmer.

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