Lakish

Lakish est une ville du royaume de Juda, régulièrement citée dans l’AT. Elle joue un rôle mineur dans les récits bibliques. Mais de continuelles fouilles archéologiques depuis 1933 ont permis de mieux comprendre les récits bibliques, en particulier ceux des livres des Rois.

Une situation géographique stratégique

La ville est située à environ 45 km au sud ouest de Jérusalem. Elle prend place sur la route qui va de l’Égypte à la Syrie et de là vers l’Anatolie ou la Mésopotamie. C’est un axe commercial et militaire essentiel du Proche Orient Ancien. Toutes les grandes puissances de la période utiliseront cet axe pour s’affronter ou simplement le contrôler. Et Lakish est un des verrous essentiels de cet axe.

Une occupation ancienne

Les fouilles sur le site ont montré une occupation humaine constante depuis le Néolithique à partir 5500 avant Jésus-Christ. Mais c’est à l’âge du Bronze (à partir de – 3500) que le site devient une cité cananéenne d’importance. Elle est citée dans les archives égyptiennes de El Amarna (vers – 1500 à l’époque du pharaon Akhenaton).

Une histoire mouvementée

Le croisement entre les trouvailles archéologiques et les sources littéraires démontrent une histoire complexe. La ville semble avoir été détruite à de nombreuses reprises. Puis reconstruite avec ou sans fortifications, elle voit s’y succéder les cananéens, les philistins, les égyptiens, etc. Finalement entre – 900 et – 950, elle devient une cité du royaume de Juda. Elle fut lourdement fortifiée, durant les règnes des rois Asa et Josaphat. C’est à dire au moment du règne du roi Akhab en Israël.

Une source historique importante

C’est sous le règne du roi de Juda Ézéchias que Lakish entre véritablement dans l’histoire. Après la chute de Samarie et du royaume du Nord, Sénnacherib à la tête des armées assyriennes marche sur Juda. Son trajet passe par Lakish qu’il assiège avec succès. Or le siège victorieux de Lakish mentionné brièvement dans l’AT, fait l’objet d’un long compte-rendu graphique sur les parois d’un palais de Ninive. Ces bas relief sont visibles aujourd’hui au British Muséum de Londres. On peut les retrouver sur Wikipédia.

Ce que l’on y voit présente de nombreuses analogies avec le récit du siège de Jérusalem en particulier l’intervention d’un envoyé assyrien qui depuis un char de guerre s’adresse à la ville assiégée.

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