Ce mot hébreu, à l’étymologie obscure, nous fait plonger dans la religiosité populaire de l’Israël antique. Et cette religiosité est souvent assez obscure, en tout cas plus complexe que les traditions juives et chrétiennes ne nous l’ont transmise.
De quoi s’agit-il exactement ?
Selon les textes bibliques, les téraphim sont des objets ayant une fonction religieuse et souvent divinatoire. Ils peuvent être petites tailles puisque Rachel les dissimule en s’asseyant dessus. (Genèse 31,19). Ils peuvent aussi une taille plus grande puisque Mical en le plaçant sur un lit recouvert d’un drap fait croire que David y dort (1 Samuel 19,13). On en déduit que ces objet ont une forme humaine.
Quels sont leurs rôles ?
Comme les téraphim sont souvent associés aux Ephod. Ces derniers sont soit des vêtements sacerdotaux, soit des objets destinés à des pratiques divinatoires (1 Samuel 23,9-12). C’est à cause de cette fonction que les téraphim sont souvent compris comme servant à la divination.
Sans être opposé à cet usage, d’autres voient plutôt dans les téraphim des idoles domestiques comme les lares romaines.
Un rôle obscurci
Ce caractère obscure de la nature et de la fonction des téraphim est vraisemblablement du à la méfiance des textes bibliques envers les manifestations de la religiosité traditionnelle et populaire. Les prophètes les associent aux cultes des autres dieux qui subsistent longtemps au sein de peuple d’Israël en parallèle avec le culte du dieu national YHWH. Ou alors ils les placent sous l’interdiction de faire des images de Dieu contenue dans les 10 commandements.