Dieu prend soin de ses créatures

Dieu n’est pas le grand architecte

La conception du Dieu créateur dans la Bible ne s’arrête pas à un acte créateur initial. Mais elle se développe aussi dans la perspective d’un Dieu qui prend soin en continue de sa création et de ses créatures. Par « créatures », il ne faut pas entendre uniquement, ou de manière privilégiée, les êtres humains mais l’ensemble des formes de vie. C’est dire que la conception biblique de Dieu n’est pas celle du grand architecte qui, une fois sa tâche accomplie, se retire complètement de son œuvre. Non seulement, il continue à prendre soin de son œuvre, mais son action est nécessaire pour que la vie se poursuive. Sans son action, la création de Dieu est amenée à se disloquer.

Les psaumes chantent la sollicitude divine

On découvre cette compréhension de Dieu plus particulièrement dans le livre des Psaumes. Le psaume 145,15-16 affirme que toutes les créatures attendent de Lui leur subsistance et que Dieu répond à leurs attentes.

Mais c’est au psaume 104 qu’il revient de pleinement déployer cette perspective. A partir du verset 10, le psalmiste passe en revue de nombreuses bêtes sauvages emblématiques, mais aussi des plantes et au final l’être humain pour reconnaître l’action de Dieu dans le déploiement de la vie et l’organisation de la vie. Sans le souffle divin (son Esprit, cf. Gn 1,2), la vie n’est que poussière (cf. aussi Gn 3,19). Tous ces constats se font sous l’angle de la louange qui prend une dimension cosmique.

Ce n’est pas la beauté de la création

Mais attention à ne pas faire de contresens, ce déploiement littéraire de l’ensemble de la création n’est pas à comprendre sous un angle esthétique. Ce n’est pas la beauté de la création qui est à la source de la louange du psalmiste, mais le constat de la sollicitude divine qui prend soin de manière continue de son œuvre. Ce constat conduit le psalmiste à assurer sa confiance en Dieu, aussi pour lui et pour chaque être humain. C’est dans la louange pour la sollicitude de Dieu que le psalmiste trouve son assurance que Dieu ne l’abandonne pas.

Dans le Nouveau testament aussi

On retrouve la même démarche dans la bouche de Jésus en Mth 6, 25-24 où il s’appuie sur le constat que les moineaux (créatures à priori insignifiantes) reçoivent de Dieu leur nourriture pour appeler l’humain à se départir du souci constant de son avenir.

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