Les sacrifices dans l’Ancien Testament

Un livre de Guy Lasserre

Page de couverture du livre de Guy Lasserre, Les sacrifices dans l'Ancien Testament, Labor et Fides, Genève, 2021.
Labor et Fides, Genève, 2021, 228 pages

Les sacrifices: un des dossiers les plus délicats de l’Ancien Testament

S’il est une notion qui signifie l’inévitable écart entre les temps anciens et nous, c’est bien celle de sacrifice. En effet, par sacrifice on entend généralement une intense série d’efforts et de privations pour atteindre un objectif exceptionnel (« faire de grands sacrifices » pour gagner une médaille d’or aux jeux olympiques). Mais, dans l’Ancien Testament – tout comme dans d’autres religions – la fonction des sacrifices renvoie à d’autres choses: s’attirer les bonnes grâces des forces divines (tout comme vis-à-vis du roi), signifier la reconnaissance ou obtenir pardon ou réparation de la relation avec Dieu. A la pratique des sacrifices est indéniablement liée une forme de violence, par la mise à mort d’animaux, voire même d’être humains dans certaines anciennes civilisations, mais la ritualisation des sacrifices la limite. Dans l’Ancien Testament, les sacrifices sont nécessaires au culte. On doit à Guy Lasserre, dr en théologie et pasteur de l’Église réformée évangélique du Canton de Vaud (EERV), cette très précieuse et fort utile contribution. L’auteur nous aide à y voir beaucoup plus clair dans ce délicat dossier. Il passe ainsi en revue quelques textes importants de l’Ancien Testament parlant de sacrifices. Voilà un sujet à aborder sans tabou, avec méthode et honnêteté intellectuelle, pour étudier les textes bibliques de façon critique.

Belle illustration de l'enjeu particulier des sacrifices dans l'Ancien Testament: un agneau innocemment couché, les yeux fermés, contre une palissade en bois
Photo: Daniel Sandvik sur Unsplash

Des textes scrutés en détail

Guy Lasserre passe en revue des textes clés de l’Ancien Testament parlant de sacrifices. Il aborde ceux-ci toujours selon le même canevas. Tout d’abord, une introduction présente la thématique propre à chaque texte étudié et en précise le contexte historique. Ensuite, un commentaire permet de prendre la mesure de la profondeur du propos du texte. Enfin, l’auteur dresse une synthèse de son analyse et donne des ouvertures en direction du Nouveau Testament et aussi quelques remarques à des fins d’actualisation. Un chapitre d’introduction offre un premier repérage de la thématique, les principales définitions et des clarifications de méthode.

Photo: Mick Haupt sur Unsplash

Une série de 6 textes fondamentaux de l’Ancien Testament sur les sacrifices passés au crible

Ensuite, six chapitres explorent les principaux textes, tirés des livres du Lévitique (Lv 1, « Tout donner », chapitre 2 et Lv 16,1-28 « Vivre la réconciliation », chapitre 6), des Nombres (Nb 28,1-8 « Une relation pour chaque jour », chapitre 3) de l’Exode (Ex 24,1-11 « Célébrer l’Alliance », chapitre 4), du Deutéronome (Dt 12,2-28 « Des repas de fêtes », chapitre 5) et enfin de II Chroniques (2 Ch 35,1-19 « Des rites en évolution », chapitre 7). Ces titres de chapitres sont emblématiques des enjeux centraux liés à la question des sacrifices: l’histoire, en devenir, des relations harmonieuses entre communautés humaines et forces divines, une ouverture sur le devenir.

De l’Ancien Testament à aujourd’hui

Un chapitre conclusif – intitulé « De l’Ancien Testament à aujourd’hui » – reprend les résultats en montrant les grandes lignes de l’évolution du mot sacrifice et des pratiques jusqu’à leur abandon, puis présente quelques enjeux concernant les rites, la spiritualité et les questions écologiques.

Où commander ce livre?

Plusieurs possibilités de commander ce livre s’offrent à vous: vous pouvez le trouver directement chez l’éditeur ou l’obtenir dans des bonnes libraires comme Payot (en Suisse) ou La Procure (en France). Nous vous recommandons vivement la lecture de cet ouvrage, consacré à un sujet difficile et délicat mais ô combien important.

Éthique ou morale?

Un concentré éthique: trois mots anglais écrits à l'aides de lettres de Scrabble: Truth (vérité), Beauty (beauté) et Goodness (bonté)
Photo de Brett Jordan sur Unsplash

L’alternative paraît simple. On préfère l’éthique à la morale. En effet, on définit volontiers la deuxième comme un système de règles à respecter, certes pur le bien de toutes et tous, mais règles tout de même ! Par contre, parler de la première apparait d’emblée comme plus ouvert. On définit ainsi volontiers l’éthique comme une réflexion critique sur un système de valeurs.

Éthique ou morale? Comment trancher alors?

Statuette (en bronze?) illustrant le philosophe, assis la tête reposant sur sa main droite.
Photo : Tingey Injury Law Firm on Unsplash

Éthique ou morale? Généralement, on appelle la philosophie au secours. Il s’agit d’ouvrir une réflexion critique sur les valeurs. Une réflexion ainsi ouverte, prête à la remise en question, disponible à la critique. La conviction qui domine alors, c’est celle d’une pensée en devenir, constamment en mouvement et capable de s’adapter.

Enjeux bibliques

Nos cours bibliques fournissent des études permettant de thématiser ces questions. ceci à partir de l’analyse de textes précis. Notre cours 2021-2022 aborde des thèmes comme l’identité chrétienne, la souffrance ou la persévérance. Ce cours est consacré aux deux Lettre de Pierre et à la Lettre de Jude, que l’on trouve dans le Nouveau Testament. Pour s’inscrire, rien de plus simple.

Photo : Sixteen Miles Out sur Unsplash

Des outils précieux pour étudier la Bible

Dans notre site, vous trouverez de nombreuses ressources pour étudier la Bible. Nous vous recommandons en particulier notre Top 3 des Bibles d’étude en français. Dans cet article vous trouverez ainsi une présentation des trois meilleures Bible d’étude en français. A savoir La Traduction œcuménique de la Bible, la Bible de Jérusalem et la Nouvelle Bible Segond. Nous vous invitons également à consulter notre Top 3 des dictionnaires bibliques. Ces dictionnaires sont de précieux compagnons d’étude. Ils fournissent de nombreux renseignements et permettent de mieux comprendre le monde dans lequel les livres contenus dans le Nouveau Testament ont vus le jour.

Comment tenir bon à l’heure actuelle?

Comment tenir bon ? Photo d'un alpiniste en train de gravir une falaise et tenant fermement sa corde
Photo de Maja Kochanowska sur Unsplash

Tenir bon, à l’heure actuelle?

Comment tenir bon à l’heure actuelle? Cette question, nous sommes nombreuses et nombreux à nous la poser. En effet, les temps que nous traversons sont compliqués. Ces questions, les communautés chrétiennes se les posent aussi. Hier comme aujourd’hui. En effet, il n’est pas simple de tenir bon à l’heure actuelle, au moment de la baisse généralisée des pratiques et de la montée de l’individualisme. C’est de moins en moins évident de tenir le coup! Les défis de la sécularisation (séparation toujours plus nette entre institutions religieuses et société civile) mettent toujours plus de pression!

Comment tenir bon à l’heure actuelle, entre terre et ciel?

Notre cours biblique actuel (2021-2022) s’interroge précisément sur le sort des communautés chrétiennes d’Asie Mineure au premier et au deuxième siècle de notre ère. Intitulé « A l’épreuve du temps et du monde », il s’interroge sur la situation des premières communautés chrétiennes, dont nous parlent dans le Nouveau Testament. Il s’intéresse en particulier aux deux Lettres de Pierre et à la Lettre de Jude. Un ensemble de sept études, comprenant analyse de textes, et aussi des questions pour la réflexion individuelle ou personnelle.

Comment tenir bon ? Une échelle plantée dans un lac, tenant en équilibre, avec une personne (statue?) juchée tout en haut et saluant de la main
Photo de Armand Khoury sur Unsplash

Jetez-vous à l’eau!

Il est encore possible de s’inscrire à notre cours 2021-2022 ! Celui-ci comprend une étude introductive présentant ce qu’on peut savoir, en effet, des premières communautés chrétiennes dont il est question dans les deux Lettres de Pierre et la Lettre de Jude. Ces communautés, un peu comme les nôtres, comptaient des membres de différentes provenance: juifs de la diaspora, citoyens de langue grecque convertis au judaïsme, gens de passage, notables de la cité. S’accommoder avec les exigences de la vie citoyenne à la romaine né’tait pas chose simple. La foi, la persévérance, des encouragements à résister à la pression, le courage d’endurer la souffrance,… voilà quelques unes des thématiques stimulantes abordées dans notre cours biblique. Un, deux, trois, on y va !

Trois personnes sautant, du haut d'une grande falaise, dans la mer
Photo de Jo Leonhardt sur Unsplash

Lire le Nouveau Testament sans tabous

Vous cherchez un guide pour lire le Nouveau Testament sans tabous. Voilà une belle ressource. En effet, cet ouvrage concis et très accessible vous rendra de grands services. Il aborde ainsi sans détour quelques uns de ces sujets tabous: le monothéisme est-il une religion intolérante? Le tombeau de Jésus était-il vraiment vide? L’apôtre Paul était-il misogyne? En lien avec cette question, ne manquez donc pas notre coup de cœur de Noël 2021. A l’heure où les fake news rôdent un peu trop facilement, voici donc une ressource salutaire !

Page de titre du livre de Simon Butticaz intitulé  Le Nouveau Testament sans tabous et publié par Labor et Fides (Genève, 2021).
Simon Butticaz, Le Nouveau Testament sans tabous, Labor et Fides, Genève, 2021

Vous avez dit « sans tabous »?

Photo d'un mur en béton avec un panneau d’interdiction d'entrer ("do not enter")
Photo: Kyle Glenn sur Unsplash

La notion de tabou est ne laisse pas indifférents. Selon l’encyclopédie en ligne Wikipédia, le tabou se définit, en ethnologie, comme « un acte interdit parce que touchant au sacré, et donc dont la transgression est susceptible d’entraîner un châtiment surnaturel » ! Simon Butticaz nous invite donc à lire le Nouveau Testament sans tabous.

Qui êtes vous Simon Butticaz?

Simon Butticaz est professeur de Nouveau Testament et de traditions chrétiennes anciennes à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Lausanne (Suisse). Il a également travaillé comme pasteur dans l’Église Réformée évangélique du Canton de Vaud et comme collaborateur chargé des relations avec les Églises de Suisse auprès de la Fédération des Églises protestantes de Suisse (actuelle Église évangélique réformée de Suisse).

Comment commander ce livre?

Ce livre peut être commandé directement sur le site de l’éditeur, les Éditions Labor et Fides à Genève. Vous le trouverez aussi facilement dans des bonnes librairies comme par exemple la Libraire Payot en Suisse romande ou la libraire La Procure en France.

Des magnifiques ressources pour lire le Nouveau Testament sans tabous, avec nos cours bibliques

Ce livre est une belle ressource pour étudier la Bible sans tabous. Il peut servir de support et de manuel d’introduction pour nos cours bibliques. Pour s’y inscrire, rien de plus simple, en suivant ce lien. En 2020, au début de la pandémie, nous avons mis en ligne quatre cours gratuits. Parmi, ceux-ci Les stratégies de la confiance ou Vivre, prier, comprendre offrent des ressources précieuses pour l’étude critique de la Bible. A consommer sans tabous !

« Les femmes de saint Paul »

Le coup de cœur de Daniel Marguerat pour Noël

Comme l’année passée à pareille époque, Daniel Marguerat nous présente son coup de cœur pour Noël. Voici donc Les femmes de saint Paul, de Chantal Reynier. Voilà une audacieuse proposition à mettre sous votre sapin ! Chacun et surtout chacune sait combien ce sujet est sensible. En effet, la réputation de Paul est souvent sujette à caution. Pourtant, un examen honnête des textes et des données historiques amène à relativiser quelque peu la prétendue misogynie de Paul de Tarse, l’apôtre des nations.

Page de titre du livre de Chantal Reynier, les femmes de saint Paul (Le Cerf, Paris 2020, 272 pages.
Chantal Reynier, Les femmes de saint Paul, Le Cerf, Paris, 2020, 272 pages

Un livre à ne pas manquer !

Pour Daniel Marguerat, en effet, ce livre vaut vraiment la peine d’être lu: « Phoebé, Prisca, Evodie, Maria, Julia et d’autres… Chantal Reynier, avec finesse et savoir, trace le portrait de ces collaboratrices de l’apôtre des nations. Une étude facile à suivre, richement documentée. De quoi tordre le cou à l’idée fausse selon laquelle Paul n’a été qu’un grand solitaire, ou ne se serait entouré que de quelques hommes. Le rôle important joué par les femmes dans la mission paulinienne est ici arraché à l’oubli ».

Les femmes de saint Paul, en bref

Le Livre des Actes des apôtres évoque largement et à plusieurs reprises les relations amicales entretenues par Paul avec les femmes. Celles-ci sont de véritables collaboratrices pour lui. Preuve en sont, en effet les titres d’apôtre et de diacre qu’il leur décerne régulièrement, dans ses lettres. Ainsi, Chanta Reynier s’emploie à aller à la rencontre de toutes ces femmes, page après page. Voilà l’occasion de faire plus ample connaissance avec Phoebé, Lydie, Chloé, Maria, Persis, Evodie, Syntychè, Prisca et Julia. Et également avec toutes les autres, qu’il ne mentionne pas par leur nom. En bref, selon Chantal Reynier, il n’y a « pas de Christ sans Église… pas d’Église sans femmes ».

Détail de la couverture du livre de Chantal Reynier, les femmes de saint Paul (Le Cerf, Paris 2020, 272 pages.
Fresque de la Villa des mystères à Pompéi (détail de la page de couverture du livre de Chantal Reynier)

Qui êtes vous, Chantal Reynier?

Chantal Reynier est actuellement collaboratrice scientifique à la faculté de théologie de l’Université de Fribourg (Suisse). Après des études à l’Université pontificale grégorienne à Rome, elle a obtenu son doctorat en théologie biblique au Centre Sèvres, à Paris. Ensuite, de 1990 à 2014, elle a enseigné l’exégèse biblique aux Facultés jésuites de Paris (toujours au Centre Sèvres).

Pour commander « les femmes de saint Paul »

Rien de plus simple. Nous vous recommandons de favoriser, dans la mesure du possible les bonnes librairies proposant une littérature biblique, historique et théologique de qualité, comme par exemple La Procure, en France, ou la Libraire Payot, en Suisse.

La TOB, 60 ans pour l’unité

Un acte de foi dans la puissance de l’Esprit

La TOB 60 ans pour l’unité. La TOB, c’est ainsi plus d’un demi siècle au service de l’œcuménisme. Dans l’histoire des traductions en français des textes bibliques, la TOB (Traduction œcuménique de la Bible) représente un cas à part. Regardons de plus près les étapes marquantes de son histoire. La naissance de la TOB remonte en effet aux années 1960. Celles-ci représentent beaucoup sur le plan œcuménique. Le Concile de Vatican II (1962-1965) a ainsi beaucoup facilité les rapprochements entre l’Église catholique romaine et les Églises protestantes. Ce contexte favorable permet donc de bien comprendre dans quel esprit a démarré cet ambitieux et novateur projet d’une traduction œcuménique de la Bible. La TOB était née !

Vue aérienne de la place Saint-Pierre, au Vatican
Photo de Lawrence Reynolds sur Unsplash

Les années 1960 et les pionniers de la TOB

Ce projet a vu le jour dans les années 1960. Dans un élan œcuménique, des chercheurs protestants et catholiques se sont réunis dans le but de proposer une nouvelle traduction de la Bible. Une conviction profonde portaient ces pionniers. Ceux-ci voulaient en effet « qu’une même exigence de vérité dans l’amour inspire, dans les différentes confessions, fidèles et pasteurs chargés de porter dans l’Église et dans le monde l’Évangile du Christ » (L’aventure de la TOB. 50 ans de traduction œcuménique de la Bible, Le Cerf – Bibli’O, Paris, 2010, p. 11).

Le premier pas, en 1967

Le 16 janvier 1967 fut présentée à la Sorbonne, une traduction texte de la Lettre de Paul aux Romains. Des spécialistes catholiques et protestants, pour la première fois, s’étaient en effet réunis pour réaliser ensemble une traduction unique. De plus, celle-ci comportait un important système de notes détaillées, en bas de page. Ainsi naissait la première édition œcuménique d’un livre biblique. Le choix de l’Épître aux Romains est ainsi emblématique. La méditation et l’étude de cette lettre ont joué un rôle décisif dans la prise de conscience du Réformateur Martin Luther (1483-1546). En effet, celle-ci marque le démarrage de la Réforme protestante. Travailler ce texte et s’accorder sur sa délicate traduction représente un grand pas dans l’histoire de l’œcuménisme.

Vue de la cour de la Sorbonne
(Université de Paris)
La Sorbonne, photo de Jean-Marc-Fonjallaz

Après 60 ans au service de l’unité des chrétiens, voici une Bible d’étude unique en son genre

Page de couverture de la Traduction œcuménique de la Bible, 3e édition (version intégrale)
Couverture de la TOB, 3e édition 2010

Pour nos cours bibliques, la TOB représente donc une ressource privilégiée pour l’étude des textes bibliques. Nous recommandons d’utiliser ainsi la troisième édition, dans sa version intégrale (Illustration ci-dessus). Cette édition est parue en 2010. Ainsi, le pari des pionniers de l’aventure de la TOB, qui fête 60 ans au service de l’unité des chrétiens a bien été tenu: « Il y a 50 ans, devant les divisions des Églises, qui aurait pensé pouvoir lire l’Écriture dans une même version pour y entendre la même Parole divine? » (L’aventure de la TOB. 50 ans de traduction œcuménique de la Bible, Le Cerf – Bibli’O, Paris, 2010, p. 11).

« Rahab la spacieuse »

Le coup de cœur de Daniel Marguerat pour Noël

Un coup de cœur spécial de Daniel Marguerat pour Noël

A la suite de son premier coup de cœur, Daniel Marguerat nous propose comme coup de cœur spécial pour Noël le dernier livre de Francine Carrillo, intitulé Rahab la spacieuse. Cet ouvrage a été publié tout récemment par les Éditions Ouverture (Le Mont-sur-Lausanne, novembre 2020, 61 pages).

Pour Daniel Marguerat, voilà en effet « un livre qui parle du passage de frontières, d’insurrection de la conscience et de sauvetage de l’humain. Rahab est décrite comme « une femme de tête chez qui intelligence et cœur font alliance pour chercher par où la vie doit passer au moment précis où les nœuds la compliquent » (p. 43). »

Qui est Rahab ?

Rahab est une femme dont nous parle en effet à deux reprises le Livre de Josué. Elle habitait la ville de Jéricho. C’est elle qui va accueillir les espions envoyés par Josué pour préparer la prise de la ville et la conquête du pays de Canaan. Dans Josué 2,1-21, nous pouvons relire l’épisode de l’accueil des deux espions israélites et de l’organisation de leur fuite. Dans Josué 6,22-25, lors de la prise de Jéricho, les Israélites vont alors mettre Rahab et sa famille à l’abri, avant d’incendier toute la ville.

Pourquoi Rahab la spacieuse?

Le nom de Rahab explique le titre du livre, Rahab la spacieuse. Son nom porte en effet en lui l’idée d’ouverture, d’élargissement et d’espace. C’est cela qui explique pourquoi Francine Carrillo la désigne ici comme « la spacieuse ».

Rahab dans le Nouveau Testament

Rahab figure aussi dans la généalogie de Jésus ouvrant l’Évangile selon Matthieu. En effet, cela n’est pas par hasard. Elle a permis au peuple d’Israël de passer dans la terre promise après 40 années passées au désert. Et la généalogie transcrit le passage générationnel depuis Abraham (Matthieu 1,1) à Joseph, Marie et Jésus (Matthieu 1,16). Enfin, la généalogie marque le passage de l’Ancien au Nouveau Testament. On retrouve Rahab également dans la Lettre aux Hébreux (11,31) et dans la Lettre de Jacques (2,25).

Pour en savoir plus, voir l’interview de Francine Carrillo publiée dans le site Réformés.ch

Photo de Francine Carrillo, dans son interview publiée par réformés.ch le 23 novembre 2020.
Lien vers l’interview de Francine Carrillo : reformés.ch

Francine Carrillo apporte de nombreuses et passionnantes précisions sur son livre dans cette interview réalisée par Estelle Pastoris pour Protestinfo. Ce projet d’écriture est né en plein contexte de la pandémie. Il destiné à aider lectrices et lecteurs à traverser le « semi-confinement » actuel. Elle explique notamment comment, selon elle, s’identifier à Rahab peut nous aider aujourd’hui à traverser existentiellement et spirituellement la crise, au moment où précisément, « les nœuds la compliquent » (p. 43).

Un vade-mecum très utile pour l’exégèse biblique

De quoi s’agit-il, en bref?

Ce très utile vade-mecum pour l’exégèse biblique se présente comme une sorte de dictionnaire organisé en plusieurs chapitres: les différents livres de la Bible et les principales méthodes d’analyse. Il donne des définitions accessibles des concepts utilisés dans l’analyse de la Bible. Les mots techniques sont ainsi expliqués de manière simple. Il fournit aussi de très nombreux exemples.

Un vade-mecum très utile pour l’exégèse

Ce « vocabulaire raisonné » est unique en son genre. Cet outil complète très bien notre Top 3 des dictionnaires bibliques et notre Top 3 des Bibles d’étude en français. Il permet d’aller plus loin en donnant les définitions de base de très nombreux termes techniques. Nous vous encourageons vivement à consulter régulièrement ce vade-mecum pour l’exégèse biblique pour l’étude de nos cours (cours actuel ou cours des années précédentes). Voilà un petit tour d’horizon de ce vade-mecum.

1ère partie: les différents livres de la Bible

La première partie présente chaque livre de la Bible et aborde la notion fondamentale du canon des Écritures. On entend, en effet, par là tout ce qui touche à la constitution des collections d’écrits à l’origine tant de l’Ancien que du Nouveau Testament. Cette partie donne aussi des éclairages très utiles au sujet des langues originales des textes (hébreu et grec). A la fin, il est aussi question des différentes versions de la Bible et des manuscrits.

Photo d'un des plus vieux manuscrits du Nouveau Testament, le papyrus 46
Un des plus vieux manuscrits du Nouveau Testament, le Papyrus 46 (source: wikipédia)

2e partie: l’approche diachronique ou historico-critique

Ce titre un peu rébarbatif ne devrait pas faire peur à la lecture! En effet, cette partie présente les principaux termes techniques de l’exégèse biblique. Ils sont classés par ordre alphabétique. Vous y trouverez des définitions comme celles de « l’action de grâce », de « l’épopée de Gilgamesh » ou de « l’histoire des religions ». L’histoire de la constitution de l’exégèse moderne constitue le fil rouge de cette partie.

3e partie: les approches synchroniques

Voilà encore un titre un peu rébarbatif ! Pourtant cette partie aborde des notions importantes organisées en cinq catégories. Il y a, tout d’abord, d’une part, le vocabulaire lié à l’analyse narrative et, d’autre part, rhétorique. La première s’occupe surtout des récits. La deuxième se consacre aux textes argumentatifs et aux discours. La troisième est particulièrement originale. Elle introduit l’analyse des lettres (analyse dite épistolaire). Cette dernière, longtemps rattachée à l’analyse rhétorique, constitue un domaine en soi. Elle mérite donc sans réserve une place à part. Ce correctif est salutaire. En effet, dans l’Antiquité (tout comme aujourd’hui), on n’écrivait pas une lettre de la même façon qu’un discours. Le vade-mecum pour l’exégèse biblique enchaîne avec une quatrième partie, consacrée à l’exégèse des lettres de Paul. La cinquième partie, dédiée à l’exégèse juive et chrétienne, ouvre de nouvelles et bienvenues perspectives.

Les auteurs des trois premières parties

Les auteurs de ce vade-mecum pour étudier les textes bibliques sont tous des exégètes chevronnés et des professeurs d’Université. Maurice Gibert a enseigné notamment à l’Université catholique de Louvain et à l’École biblique et archéologique française de Jérusalem. Il est l’auteur de la première partie. Jean-Louis Ska est professeur d’Ancien Testament, à l’Institut biblique pontifical de Rome. Il est l’auteur de la deuxième partie. Jean-Noël Aletti est professeur à l’Institut biblique pontifical, à Rome. On lui doit la troisième partie du vade-mecum.

Une 4e partie dédiée plus largement à l’analyse littéraire

Photo portrait de Sylvie de Vulpillières, enseignante au Centre Sèvres (Paris)
Sylvie de Vulpillières

On doit la quatrième partie du vade-mecum à Sylvie de Vulpillières, spécialiste de l’Évangile de Marc. Elle enseigne à la faculté de théologie du Centre Sèvres, à Paris. Cette partie, intitulée « vocabulaire général – termes étrangers », aborde des définitions générales, comme par exemple « allégorie », « gnosticisme » ou « paradigme ». Elle fournit, enfin une liste de termes allemands et anglais. Cela est très utile. Ces termes apparaissent régulièrement dans la littérature théologique francophone. Ainsi « New Criticism » ou « Wirkungsgeschichte » ! Enfin, un lexique de termes hébreux et grecs complète l’ensemble.

Des annexes toujours utiles

Trois annexes terminent ce vade-mecum très utile pour l’exégèse biblique: une liste de quelques grands noms de l’exégèse biblique (ainsi Karl Barth et Rudolf Bultmann), une liste des abréviations usuelles des livres de la Bible (en français, allemand et anglais), une liste des abréviations des revues scientifiques et, enfin, quelques références bibliographiques.

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Page de couverture du dictionnaire du Nouveau Testament

Le top 3 des dictionnaires bibliques

Voici notre Top 3 des dictionnaires bibliques. Nous avons le plaisir de vous les recommander pour étudier la Bible. Nous commençons ainsi par le petit Dictionnaire biblique de Bernard Gillièron (Éditions du Moulin, Aubonne (Suisse), 2e édition 1990). Vient ensuite avec le Dictionnaire du Nouveau Testament de Xavier Léon-Dufour (Éditions du Seuil, Paris, 3e édition revue et augmentée sortie en 1995). Enfin, nous recommandons vivement le costaud Dictionnaire encyclopédique de la Bible (plus de 1300 pages !). Ce dernier a été publié sous la responsabilité scientifique d’une brochette de spécialistes de l’Ancien et du Nouveau Testament (Brepols, Turnhout, nouvelle édition revue et augmentée, 2002).

Où les trouver?

Pour en faire l’acquisition, vous trouverez ci-dessous des liens pour les commander. Cependant, nous vous encourageons, dans la mesure du possible, à favoriser les librairies spécialisées en littérature chrétiennes.

Le Top 3 des outils pour étudier la Bible

Rappelons que notre site etudierlabible.ch a pour but de faire connaître nos cours bibliques, actuel et anciens. Plus profondément, il a pour vocation de fournir des outils pour étudier la Bible à toute personne intéressée par une lecture ouverte et documentée des textes. Les premières ressources à signaler dans ce sens sont les Bibles d’études. Précédemment, nous vous en avons recommandé trois en particulier.

1. Le dictionnaire biblique

Ce premier outil représente une porte d’entrée intéressante. Il fournit ainsi la description de nombreux mots de l’Ancien et du Nouveau Testament, en partant des termes hébreux et grecs. Ce petit dictionnaire très compact compte 335 articles. Il s’intéresse au champ sémantique des mots, à savoir leurs significations diverses en fonction des contextes et des auteurs. Cet outil met aussi en évidence, par un système de références très fonctionnels les auteurs bibliques et leur usage spécifique des expressions ou des mots.

Les Éditions du Moulin

Ce dictionnaire biblique est l’oeuvre de Bernard Gillièron, fondateur des Éditions du Moulin (à Aubonne, en Suisse). Ces dernières ont cessé leurs activités mais certains ouvrages sont encore disponibles sur internet.

2. Le dictionnaire du Nouveau Testament

Ce dictionnaire, spécifiquement dédié au Nouveau Testament fournit des ressources sans fin. Il comprend ainsi plus de mille articles, dans un format de « livre de poche ». Il convient de signaler aussi la très riche introduction (70 pages) présentant le monde dans lequel les écrits du Nouveau Testament ont vu le jour.

Un outil compact et très complet

Tout y est, ou presque: situation historique (en Palestine et dans le monde méditerranéen), le pays et ses habitants, ses institutions, ses autorités politiques, la géographie et le climat, les mouvements religieux à l’époque de Jésus, les réalités économiques, politiques, sociales et religieuses, … Cela fournit un complément très utile pour comprendre le monde dans lequel vivait Jésus. Bien que consacré au Nouveau Testament, la Bible d’Israël y occupe une large place. Les racines vétérotestamentaires sont largement référencées. Il a été réalisé par le théologien catholique Xavier Léon-Dufour, spécialiste largement reconnu de l’Évangile de Jean.

3. Le dictionnaire encyclopédique de la Bible

Un ouvrage monumental

Ce dictionnaire comprend plus de 4’000 notices. Il aborde ainsi tous les sujets en lien avec La Bible : personnages et auteurs bibliques, lieux et géographie, faune et flore, histoire et institutions, les principaux concepts théologiques. Il réserve aussi une large place aux réalités concrètes de la vie quotidienne.

Une mine d’or de renseignements pour la recherche

Ce dictionnaire ouvre de nombreux dossiers liés à la recherche scientifique. Il aborde les principales interprétations des textes bibliques dans les autres traditions chrétienne, le Judaïsme et l’Islam. Il touche aussi à l’archéologie, aux différentes littératures proches-orientales, à l’histoire des études bibliques et aussi à celle de la transmissions des textes. Enfin, il aborde aussi les rapports entre Bible et les arts.

Le Top 3 des dictionnaires bibliques les plus indispensables

On trouve ces dictionnaires sur commande dans certaines librairies. Des liens sont proposés sous chaque illustration. Ils sont également accessibles dans les bibliothèques de théologie et les centres de documentation. Nous vous souhaitons beaucoup de belles découvertes à l’utilisation de ces riches outils pour étudier la Bible.

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