Prier en quarantaine à la maison

prier en quarantaine à la maison
Ben White (sur Unsplash)

Prier chez soi en quarantaine

En ces temps de pandémie, la consigne est de rester à domicile. Du coup, nous avons beaucoup de temps pour penser à ce qui se passe. De nombreuses remises en question nous assaillent. A tous les niveaux, psychologique, social, moral et aussi spirituel. Une lassitude certaine peut aussi nous envahir. Spirituellement, la question de l’efficacité de la prière se pose avec une acuité inédite. Comment prier concrètement à la maison, en période de quarantaine?

mon chien me regarde
Drew Coffman (sur Unsplash)

Prier à la maison

Répondre à la question de l »efficacité de la prière n’est pas simple! Une pensée, attribuée généralement à Saint Augustin, dit: « prie comme si tout dépendait de toi, agis comme si tout dépendait de Dieu ! ». Cette pensée résonne particulièrement fortement aujourd’hui. Elle appelle autant au lâcher-prise qu’à la responsabilité personnelle. A quoi bon prier face à une situation s’éternisant contre toute espérance? Le découragement guette à la porte. Au-delà des consignes sanitaires pour se protéger et protéger des autres de tout risque de contamination future, que faire?

A l’école de Paul de Tarse et de son « écharde dans la chair » (2 Corinthiens 12,7)

attention aux échardes
Sheri Hooley (sur Unsplash)

L’apôtre Paul a rencontré beaucoup de difficultés dans sa carrière de missionnaire itinérant. Il a beaucoup souffert aussi. Aux croyants de Corinthe, il évoque ainsi une mystérieuse écharde plantée dans sa chair: « pour m’éviter tout orgueil, il a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan chargé de me frapper, pour m’éviter tout orgueil » (2 Co 12,7 ; citation tirée de la TOB). Par ces mots, Paul désigne symboliquement une dure souffrance qui impacte son activité de prédicateur de l’Évangile. Une souffrance qui dure … depuis 14 ans (2 Co 12,1). Paul évoque aussi la prière par laquelle il a demandé à Dieu d’être libéré de la douleur: « à ce sujet, par trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi » (2 Co 12,8). Mais en lieu et place de libération, Paul reçoit une parole de révélation, avec cette célèbre parole du Seigneur: « ma grâce te suffit, ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse » (2 Co 12,9). L’exaucement de la prière, c’est ici une révélation et non une libération automatique de la souffrance.

Qui s’y frotte s’y pique !

tenir un hérisson dans la main
George Kendall (sur Unsplash)

Affronter courageusement la dimension dramatique de la condition humaine prend aujourd’hui une couleur particulière. La patience se teinte d’une couleur particulière, celle du ralentissement forcée et contraint de toutes les activités à caractère relationnel. Les activités familiales et amicales arrivent en tête de ce triste classement. Que dire de l’efficacité de la relation à Dieu au travers de la prière? La réponse à la prière de Paul peut ici nous éclairer. C’est une prise de conscience. Une prise de conscience que nous pouvons traduire, par les temps qui courent, dans notre prière: « Seigneur, quoi qu’il m’arrive, prends soin de moi », « Seigneur, quoi qu’il arrive à celles et ceux qui sont importants pour moi, prends soin de chacune et de chacun ».

La Bible et la prière: nos ressources

Étudier la Bible peut nous aider pour prier en quarantaine à la maison. Notre cours 2019-2020, intitulé Jésus, une prière décalée est disponible, sur commande. Et parmi nos cours gratuitement disponibles en ces temps de pandémie, vous trouverez celui intitulé Vivre, prier, comprendre.

Lire la Bible en quarantaine à la maison

Photo: L N (sur Unsplash)

En 2020, un carême pas comme les autres !

Les Églises, en Suisse et ailleurs, se mobilisent elles aussi face à la crise sanitaire mondiale provoquée par l’épidémie de coronavirus. Il a fallu prendre très rapidement des décisions douloureuses. Il s’agit de limiter les activités à caractère public: suppression des cultes et des réunions, annulation des événements spirituels conviviaux (soupes de carême, repas solidaires, etc.). Mais face à cela, de nombreuses initiatives d’entraide se prennent. Les paroisses mettent en place des manières originales de rester en contact les uns avec les autres. Voici, dans ce but, une série de ressources que nous vous partageons pour étudier la Bible à la maison.

Lire la Bible à la maison

Notre site étudier la Bible vous propose des études gratuites pour ce temps de carême. Nous allons mettre en ligne un cours gratuit chaque semaine, dès le 25 mars 2020. Chaque cours comprend dix études. Cette offre court dès aujourd’hui et jusqu’à Pâques. Vous pouvez étudier la Bible à la maison, à votre rythme. Les quatre cours représentent 40 études en tout. Un chiffre symbolique en ce temps de carême placé sous le signe de la quarantaine forcée. Nous espérons que l’étude des textes bibliques vous soutienne et vous réconforte. Une aide pour chacune et chacun en ces temps de vie d’Église localement réduite au minimum.

Étudier la Bible à la maison avec 4 cours gratuits en ligne, chaque semaine, dès le 25 mars 2020

25 mars 2020: Vivre, prier, comprendre (cours 56, 2004-2005)

1er avril 2020: En quête de sagesse: Proverbes, Job, Quohélet (cours 58, 2006-2007)

8 avril 2020: Les stratégies de la confiance (cours 52, 2000-2001)

15 avril 2020: Accueillir la vie : les rencontres de Jésus dans l’Évangile selon Jean (cours 63, 2011-2012)

N’hésitez pas à signaler à vos amis et connaissances cette offre pour étudier la Bible à la maison. Merci de nous faire part de vos découvertes et réflexions en ce temps de quarantaine !

Photo: Kamil Szumotalski (sur Unsplash)

Le carême, c’est quoi au juste?

Pour le rappeler brièvement, le carême est un temps de prière et de jeûne de quarante jours. Cette pratique s’inscrit à la suite des récits de la tentation de Jésus dans le désert. Vous pouvez ainsi relire les textes en question dans le Nouveau Testament: Évangile selon Matthieu 4,1-11, Évangile selon Marc 1,12-13 et Évangile selon Luc 4,1-13. Le terme français de quarantaine signifie « espace de quarante jours », précisément en référence aux quarante jours de la tentation de Jésus au désert.

Le Nouveau Testament, en bref

Dans une séquence vidéo, Céline Rohmer explique ce qu’est le Nouveau Testament, ceci en peu plus de 10 minutes. Cela vaut la peine d’y jeter un œil ! Elle présente tout d’abord les quatre genres de textes présents: le genre des Évangiles (Matthieu, Marc, Luc et Jean), le genre épistolaire (les lettres de Paul, la lettre aux Hébreux et les lettres dites catholiques), le genre apocalyptique, bien représenté par l’Apocalypse et le genre historique, avec les Actes des Apôtres. Ce dernier ouvrage est particulier, car il offre une suite à l’Évangile de Luc.

nouveau testament en bref
Photo: Luis Quintero (sur Unsplash)

Une vidéo à ne pas manquer !

Cette séquence vidéo provient de Campus protestant, dont nous avions parlé récemment. Ce site rassemble de nombreuses ressources numériques de premier ordre pour l’étude critique de la Bible. Celles-ci sont destinées à toute personne intéressée, en particulier à celles et à ceux qui ne disposent pas autrement d’accès à une bibliothèque ou à un centre de documentation. Céline Rohmer enseigne le Nouveau Testament à l’Institut protestant de théologie (IPT) de Montpellier, depuis 2017.

Que peut-on savoir des auteurs des Évangiles?

Céline Romer passe revue une série de questions fondamentales. Elle donne des réponses simples et accessibles. A quels genres littéraires appartiennent ces textes du Nouveau Testament? Que savons-nous de ces auteurs du Nouveau Testament? Sont-ils aussi connus qu’on veut bien le dire? Elle apporte enfin un éclairage particulier sur le premier verset de l’Évangile de Luc. Celui-ci permet, en effet, de se faire une idée très précise du but poursuivi par l’auteur de cet Évangile.

Le Nouveau Testament en bref … et pour la suite?

Nous vous encourageons à étudier le Nouveau Testament à l’aide d’une Bible d’étude. Celles-ci contiennent notamment une introduction générale au Nouveau Testament, qui vous permettra d’en savoir un peu plus. Une introduction plus détaillée présente chacun des livres qu’il contient. Nous vous invitons aussi à consulter la liste de nos cours dans notre site étudier la Bible.

Découvrir le grec biblique

Les livres du Nouveau Testament ont été écrit en grec. Ceux de l’Ancien Testament en hébreu. Pour étudier la Bible, il est important de pouvoir retourner aux sources et consulter, dans la mesure du possible, les textes dans leur langue originale. Mais, il n’est pas donné d’avoir la possibilité d’apprendre l’hébreu ancien ou le grec ancien.

grec biblique
Kelly Sikkema (sur Unsplash)

Des belles ressources pour étudier le grec ancien

Il existe sur le web de plusieurs ressources en ligne pour découvrir le grec biblique. Nous vous recommandons en particulier celle offerte par le site bibliques.com. Dans ce site, vous trouverez une série gratuite de 42 leçons d’initiation au grec du Nouveau Testament. Les quatre premières permettent de s’initier à la lecture. Les 38 suivantes permettent de découvrir, petit à petit, à l’essentiel de la grammaire. Il existe d’autres ressource en lignes, mais dont il n’est pas toujours évident de savoir qui est derrière et quels sont leurs buts. Ces 42 leçons ont été conçues par Isabelle Lieutaud, docteure en théologie, qui a soutenu sa thèse à la Sorbonne. Isabelle Lieutaud enseigne actuellement l’hébreu biblique au Centre Sèvres, à la faculté jésuite de théologie (Paris).

Pour s’initier à l’hébreu biblique, il existe une très belle ressource, les cours en ligne de Michael Langlois.

Un cours facile d’accès

Les 42 fiches proposent un contenu facilement accessible, pas à pas. Il suffit de consulter les fiches, dans l’ordre proposé. Des exercices permettent d’acquérir les connaissances les unes après les autres. Malgré un design web un brin désuet, les lecteurs peuvent passer en revue l’essentiel de la grammaire et fixer les acquis à l’aide d’exercices simples, à partir de textes directement tirés de l’Évangile de Jean.

Découvrir la profondeur du texte

Découvrir les textes bibliques dans leur langue d’origine est important. Cela nous rappelle que les textes bibliques nous précèdent et que les traductions mettent en jeu une part d’interprétation. Dans ce sens, les Bibles d’études et les Bibles commentées fournissent une aide très appréciable pour qui ne connait pas le grec et l’hébreu.

grec biblique
Photo: Alabaster Co (sur Unsplash)

Un campus numérique pour étudier la Bible

Connaissez-vous « Campus protestant »?

Il existe sur le web de nombreuses ressources numériques. Nous vous avons présenté récemment des ressources insoupçonnées pour apprendre l’hébreu biblique et lire l’Ancien Testament dans sa version originale. Voici maintenant Campus protestant. Il s’agit d’un portail web, qui se conçoit, selon ses auteurs « comme une plate-forme de réflexion et de diffusion de la pensée et de la culture protestante au travers de contenus vidéos. Ceux-ci sont divers et variés: cours, conférences, présentations, etc.

Des ressources riches et variées pour étudier la Bible, le tout gratuitement

Campus protestant offre un portail avec six entrées: Bible, théologie, éthique, histoire, religions et culture. Cela vaut la peine d’y jeter un œil ! Les ressources sont multiples pour étudier la Bible et s’intéresser aux questions théologiques d’actualité.

Aux débuts: deux pionniers

Derrière ce projet nous trouvons deux personnalités qui contribuent largement au rayonnement du protestantisme français, depuis de nombreuses années: d’une part, Antoine Nouïs, pasteur et auteur de nombreux livres en lien avec la culture biblique et ancien directeur de l’hebdomadaire Réforme et, d’autre part, Jean-Luc Mouton, ancien directeur lui aussi de Réforme, spécialiste en communication et consultant.

Une véritable université numérique avec de nombreuses ressources pour étudier la Bible

Campus protestant est présent aussi sous la forme d’une chaîne YouTube. Les ressources pour étudier la Bible y occupent une place importante. La rubrique « Bible » offre à l’heure actuelle 176 vidéos.

Dans le top ten des viédos le plus regardées, on signalera entre autre « Les manuscrits de Qumrân contredisent-ils la Bible » et « Quelle est l’origine des textes bibliques? ». Ce portail numérique offre ainsi des ressources gratuites considérables. Le souhait de leurs auteurs est d’offrir au plus large public des vidéos de grande qualité théologique. Ils souhaitent offrir en particulier des ressources gratuites à celles et à ceux qui n’ont pas accès à des bibliothèques des facultés de théologie.

campus numérique pour étudier la bible
Photo: Annie Spratt (sur Unsplah)

Découvrir l’hébreu biblique

Étudier la Bible dans les langues originales

Vous cherchez à apprendre l’hébreu et étudier la Bible dans sa langue originale. L’Ancien Testament a été écrit majoritairement en hébreu. Le Nouveau Testament en grec. Étudier la Bible dans sa langue originale est un plus. Cela permet de goûter plus profondément à la saveur du texte. Les traductions françaises cherchent bien sûr à restituer le plus fidèlement possible le texte hébreu.

Mais cela reste des traductions, obéissant à divers choix éditoriaux: précision du texte (dans les Bibles d’étude), texte accessible au plus grand nombre (Bible en français courant), traduction littérale (Bible de Darby), traductions confessionnelles officielles pour l’usage liturgique (Bibles catholiques ou orthodoxes), etc. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans de prochaines contributions.

Des leçons en ligne pour s’initier à l’hébreu biblique

Michael Langlois est maître de conférences à l’Université de Strasbourg depuis 2009. Il a développé beaucoup d’outils pour étudier la Bible en ligne. Michael Langlois enseigne l’Ancien Testament à la Faculté de théologie protestante. Il s’agit de la seule faculté pleinement intégrée dans une université en France. L’université de Strasbourg comprend également une Faculté de théologie catholique.

Michael Langlois
Photo: Veikko Somerpuro

Un cours complet d’initiation à l’hébreu biblique

Ce cours d’initiation à l’hébreu biblique est une très belle ressource pour étudier la Bible dans le texte original. Il comprend 16 leçons de plus de deux heures chacune ! le cours commence par deux leçons consacrée à la découverte de l’alphabet, depuis les origines, et des voyelles. Le cours alterne découverte de la langue par l’étude de textes: Genèse 3,1-5 et le Psaume 121. A ce dernier sont consacrées les deux dernières leçons. L’essentiel de la grammaire hébraïque est passée en revue (système verbal, pronoms et prépositions, etc.).

C’est parti, je découvre l’hébreu biblique pour étudier la Bible !

hébreu biblique
Photo: Mick Haupt (par Unsplash)

Nous vous invitons à consulter la liste de nos derniers cours consacrés à l’Ancien Testament. N’hésitez pas à nous contacter !

Un trésor à découvrir

Une nouvelle version de la Bible en français courant (NFC)

nouvelle version de la bible en français courant

La Bible en français courant est sortie en 1982. Une édition révisée a été publiée en 1997. Une deuxième révision a été effectuée de 2016 à 2019. Les vœux de l’équipe de révision est d’offrir à ses lecteurs et lectrices « un trésor à découvrir ». Tel est le propos de la « lettre au lecteur » offerte en préface.

La Bible en français courant, en bref

La NFC est conçue comme une véritable Bible d’étude. Elle comprend, comme les éditions précédentes de la Bible en français courant, des notes, des introductions, des cartes et un glossaire. Son objectif est d’offrir un texte immédiatement accessible et agréable à la lecture. Elle vise en particulier les lecteurs et lectrices ne bénéficiant pas de culture biblique préalable. Par des phrases courtes et des formulations évitant toute ambiguïté, celle-ci convient particulièrement bien à la lecture en public.

Les nouveautés de 2019

Un effort particulier a porté sur l’adaptation du vocabulaire, en fonction de l’évolution de la langue. Les mots devenus désuets ont été remplacés. Un vocabulaire théologique ou religieux plus important a été utilisé (alliance, résurrection, bénir, etc.).

Tous ces concepts sont précisés dans le glossaire figurant à la fin du volume (« vocabulaire »). Il convient de signaler aussi le recours à un langage plus épicène. Quand le texte original, hébreu ou grec, désigne des hommes et des femmes ensemble, il est question « d’hommes et de femmes ».

bible en français courant
Photo: Margarida CSilva (Unsplash)

Un conseil avant l’achat !

La NFC dont nous avons fait l’acquisition est imprimée sur du « papier bible » tellement fin rend la lecture difficile ! L’impression au verso apparaît en filigrane. A vérifier au moment de l’achat 🙂

Étudier la Bible dans son contexte historique

Foi et histoire. On oppose volontiers les deux. Pourtant, l’un en va pas sans l’autre. Étudier la Bible dans son milieu historique évite bien des méprises dans l’interprétation des textes. Pour cela il existe d’excellents outils. Les livres bibliques ont été composés à une époque très différente de la nôtre. Sous estimer cela peut conduire à de graves malentendus.

Des outils pour situer la Bible dans son contexte historique

Nous disposons ainsi d’outils très facilement accessibles pour situer les textes bibliques dans leur contexte historique. Tout d’abord, mentionnons les Bibles d’études. Celles-ci fournissent de nombreuses précisions: mots difficiles, données géographiques, précisions sur le contexte historiques, les gens, le monde politique, etc.. Elles offrent des tableaux, des cartes, des glossaires fort utiles.

Comprendre le monde du Nouveau Testament

Un outil particulièrement remarquable est le manuel intitulé Le monde où vivait Jésus, édité par Hugues Cousin (Éditions du Cerf, Paris, 1988). Les 800 pages de cet important ouvrage ne devraient pas en décourager l’accès! Ce livre est accessible en bibliothèque ou directement sur le site de l’éditeur.

Ce qu’on peut savoir de l’époque de Jésus

La première partie résume l’essentiel de ce qu’on peut savoir de la vie des juifs dans l’Empire romain au 1er siècle: géographie, langues et populations, la civilisation hellénistique et le pouvoir romain, la diaspora, l’organisation politique locale dans la Judée.

Ce qu’on peut savoir de la foi et des pratiques juives

Comprendre le monde dans lequel Jésus vivait passe par l’étude sérieuse de ce qu’on peut savoir de la foi et des pratiques juives: le culte (le culte au Temple de Jérusalem, la synagogue, le sabbat et les fêtes), la lecture de l’Écriture, le système de croyance (la foi au Dieu Un, le messianisme, la résurrection des morts), les patriarches et les prophètes), les différents mouvements (pharisiens, sadducéens, esséniens, zélotes, baptistes, chrétiens, Galiléens, Samaritains).

Un accès direct aux sources

La grande originalité de cet ouvrage est d’offrir de nombreux extraits de textes et de citations (558 en tout !). Il permet ainsi de lire ainsi de nombreux extraits d’auteurs anciens juifs (comme par exemple Flavius Josèphe), romains, grecs, etc. Cela est très précieux car ces textes ne sont pas toujours évidents à trouver. Cet accès direct aux sources historiques est remarquable. Certes, cela explique la dimension volumineuse de l’ouvrage. Mais celui-ci reste un ouvrage à consulter largement plutôt qu’à lire de part en part!

De nombreux index fort utiles !

De nombreux index rendent son utilisation très aisée: index des citations, index des thèmes, des noms de personnes et des lieux géographiques. A cela s’ajoutent une bibliographie, une liste des abréviations et de la provenance des traductions. cela vaut la peine d’y jeter un œil !

contexte biblique historique

Hugues Cousin (éd.), Le monde où vivait Jésus, Cerf, Paris, 1988.

A consulter également

Le glossaire de notre cours « étudier la Bible » 2019-2020.

La Bible et la violence

Un sujet délicat

De nombreuses guerres sont désignées comme « guerres de religion ». Cela revient-il à imputer tous les casus belli à une doctrine religieuse? Les facteurs à l’origine d’une guerre sont multiples et complexes: facteurs économiques, sociaux, climatiques. Facteurs liées aux blessures vives de l’histoire, qui traverse les générations. La spirale infernale mêlant agressions et vengeances? Comme le précise Odon Vallet: « le concept de guerre de religion date du XIXe siècle agnostique car il suppose que deux doctrines adverses sont tenues pour égales. Auparavant, on avait les guerres de la vérité contre l’erreur, de la « vraie foi » contre la « religion prétendue réformée », des disciples du Prophète contre les infidèles, du peuple d’Israël contre les idolâtres, etc. » (Odon Vallet, Petit lexique des guerres de religion d’hier et d’aujourd’hui, Albin Michel, Paris, 2004, page 7).

Un problème propre à l’Ancien Testament?

L’Ancien Testament comprend de nombreux livres avec des récits guerriers.Dans de nombreux récits l’action divine apparaît sous des formes dures et cruelles: le déluge noie l’humanité pécheresse. Dieu demande à Abraham de sacrifier son fils. Il supprime les premiers-né des Égyptiens avant l’exode, etc. Ces récits très durs ont heurté pendant de nombreux siècles. Ils continuent de choquer aujourd’hui. Ces textes sont cependant à resituer dans leur contexte historique. Ils remontent à une période dont les tenants et les aboutissants nous échappent largement. Ils relèvent de mentalités très différentes des nôtres.

Deux lectures recommandées

Thomas Roemer, Dieu obscur. le sexe, la violence et la cruauté dans l’Ancien Testament, Labor et Fides, Genève, 2009.

Odon Vallet, Petit lexique des guerres de religion d’hier et d’aujourd’hui, Albin Michel, Paris, 2004.

Thomas Roemer, Dieu obscur. le sexe, la violence et la cruauté dans l'Ancien Testament
Thomas Roemer, Dieu obscur. le sexe, la violence et la cruauté dans l’Ancien Testament, Labor et Fides, Genève, 2009

Glossaire pour étudier la Bible

Adversaire (l’)

Ce terme désigne un être de la cour céleste (cf. supra) qui a pour tâche d’éprouver les humains. Il est la traduction du terme hébreu le satan (avec l’article), nom tiré d’un verbe signifiant : « traiter en ennemi, être un adversaire ». Il figure parmi les créatures célestes et il exerce une fonction particulière : rôder sur la terre, inspecter, chercher les faiblesses et les failles des êtres humains pour ensuite les accuser auprès du Seigneur. Il agit comme une sorte de procureur. Il peut ainsi être nommé l’Adversaire ou l’Accusateur. Sa figure est présente dans le prologue en prose du livre de Job. Il est fait aussi mention de lui en Za 3,1 où il met en accusation le grand-prêtre Josué.

Alexandrie

De nombreuses villes du bassin Est-méditerranéen et du Moyen-Orient (jusqu’aux rives de l’Indus et les montagnes d’Afghanistan) portent ce nom en référence à Alexandre le Grand qui a conquis, depuis la Macédoine, cette région au 4ème siècle avant Jésus-Christ. Soit que la création de cette ville lui soit attribuée, soit que cette ville rende ainsi hommage au conquérant. Lorsqu’elle n’est pas précisée géographiquement, ce nom désigne Alexandrie d’Égypte.

Cette ville fut la capitale de l’Égypte, célèbre pour son phare (une des 7 merveilles du monde). Elle abrita aussi une importante communauté juive et fut le lieu de la rencontre entre la culture grecque et la culture juive. C’est dans cette ville qu’est traditionnellement située la traduction de l’Ancien Testament en langue grecque : la Septante.

C’est en général cette traduction qui est utilisée par les auteurs du Nouveau Testament lorsqu’ils citent l’Ancien.

Alpha et Omega

Désignent la 1ère et la dernière lettre de l’alphabet grec, la langue de communication de l’Antiquité du temps de Jésus et dans laquelle sont écrits les livres du Nouveau Testament. Elles symbolisent la totalité du temps ou d’un chose: du début à la fin.

Amen

Depuis l’hébreu et à travers le grec, le latin et de nombreuses langues contemporaines, ce terme signifie: « qu’il en soit ainsi », « que cela se vérifie » ou « en vérité ». Il sert à clore une prière ou à la ponctuer.

Amour / agapè

Le mot « amour » est généralement utilisé dans les traductions pour rendre le terme grec: agapè. En grec, on distingue l’eros (qui désigne l’amour comme désir érotique de l’autre) de l’agapè (qui désigne l’amour comme service altruiste de l’autre). Le grec connait aussi la philia qui désigne l’amour / amitié.

Anamnèse

Du grec ancien qui signifie « faire mémoire », en médecine le terme désigne le fait de retracer tous les antécédents d’un patient. En liturgie, il désigne une prière qui fait mémoire de la mort et de la résurrection du Christ. Elle trouve sa place dans la liturgie de la Cène. Après le récit de l’institution , elle actualise les effets des paroles du Christ: « faites ceci en mémoire de vous ».

Anthropologie culturelle

Méthode scientifique qui cherche à comprendre les comportements humains en partant du constat que la société dans son ensemble fournit à ses membres des opinions, valeurs et habitudes comportementales qui marquent l’ensemble des comportements, même les plus divers.

Appliquée aux recherches néotestamentaires, cette méthode essaye de comprendre les écrits bibliques en les resituant dans un ensemble de discours / opinions / comportements communs dans le bassin méditerranéen antique.

Antinomien

Partisan d’une doctrine philosophique ou religieuse qui ne reconnait pas la valeur de la Loi.

Apocalypse de Pierre

Texte chrétien (qui ne figure pas dans le canon du Nouveau Testament) écrit au début du IIème siécle et attribué à l’apôtre Pierre. Il se présente comme une apocalypse (au sens étymologique de révélation) du Christ à Pierre.

Apocryphe

Se dit de textes, reconnu comme inspirés mais qui ne font pas partie du canon biblique. Cf. aussi « deutérocanonique » dans ce glossaire. Dans le NT, il désigne soit les 12 disciples choisis par Jésus; soit un témoin privilégié de la résurrection. Dans les deux cas, il renvoie à une figure d’autorité, garante de l’exactitude du message délivré.

Apôtres

Vient d’un racine grec qui signifie « envoyer » et peut désigner des messagers ou des ambassadeurs.

Aramaïsme / araméen

L’araméen est une langue sémitique qui s’imposera comme langue de communication dans tout le Moyen-Orient dès le 7ème siècle avant Jésus-Christ. A l’époque romaine, c’est la langue parlée en Judée comme en Galilée. C’est donc aussi la langue parlée par Jésus. Elle survit encore de nos jours dans certaines régions de Syrie.

Un aramaïsme désigne un mot ou une tournure de phrase ou une expression qui traduit l’influence de l’araméen dans un écrit hébreu de la Bible. C’est en générale le signe d’un hébreu plus tardif.

Artémis

Fille de Zeus et sœur jumelle d’Apollon, Artémis est une déesse de la nature sauvage qu’elle sait dompter, de la chasse et de la fécondité. Son plus important lieu de culte se trouve à Éphèse.

Augustin (Saint)

Évêque d’Hiponne (aujourd’hui en Algérie) au IVème siècle, il sera contemporain de la prise de Rome en 410. C’est l’un des plus grands théologiens latin. Son œuvre sera régulièrement retravaillé au fils des siècles. Luther, un moine de l’ordre des augustins, y puisera largement pour déployer sa doctrine du salut par la foi seule.

Bar Kokhba

Juif de Palestine vivant au IIème siècle, il conduit une importante révolte contre l’occupant romain qui dure de 132 à 135. Cette guerre qui se terminera par la défaite des révoltés, ravage durablement la Palestine et sera la dernière tentative militaire des restaurer une indépendance politique (et religieuse) pour les juifs en Palestine avant l’instauration de l’Etat d’Israël en 1948.

Il est un figure controversée dans les écrits juifs de son époque, certains l’ont considéré comme le Messie, d’autres ont eu une approche plus négative.

Baruch

Désigne soit le scribe du prophète Jérémie (Jr 36,4), soit un livre, écrit dans un genre apocalyptique vers le début de notre ère. Ce livre n’est pas considéré comme canonique par le canon protestant, pas plus qu’il ne figure dans la Bible hébraïque. Il est connu par certains auteurs du Nouveau testament qui y font référence.

Canon

D’un mot grec qui signifie « roseau » ou « canne », puis métaphoriquement « règle », ce terme désigne l’ensemble des livres reconnus comme ayant autorité en matière de foi et qui sont rassemblés dans la Bible. Il y a plusieurs canons bibliques: le canon hébraïque (pour les juifs), le canon catholique romain, le canon protestant et plusieurs canons orthodoxes.

Ces listes de livres dit « canoniques » s’établissent progressivement à partir du IIème siècle après Jésus-Christ pour se fixer définitivement en Occident avec la Réforme et le Concile de Trente au XVIème siécle.

Parler d’un « canon dans le canon » est une expression qui veut signifier soit que certaines livres bibliques ont plus d’autorité que d’autres, soit que certaines options théologiques – bibliquement fondés – constituent la norme à partir de laquelle il convient d’interpréter l’ensemble de ces livres.

Capharnaüm

Village de pêcheurs sur les rives du lac de Tibériade, dans la province de Galilée. A l’époque de Jésus, il devait comporter un peu plus de 1’000 habitants. Souvent cité dans les Évangiles, il semble être un lieu important dans l’activité de prédicateur – thaumaturge en Galilée.

Son caractère composite, les allusions fréquentes à des foules de malades les plus divers des récits bibliques ont conduit ce nom à devenir une expression française désignant le désordre ou la confusion.

Catéchèse

Du grec katekhein (faire résonner, informer, enseigner), la catéchèse est une démarche pédagogique cherchant à une meilleure compréhension de la foi chrétienne. Elle peut concerner les enfants comme les adultes, les croyants comme les personnes en recherche.

Centenier

Synonyme de centurion, le mot désigne un officier romain qui commande une compagnie d’env. 100 hommes. Il s’agit souvent du chef d’une garnison romaine locale.

Chloé (maison de)

Chrétienne de Corinthe (1 Co 1,11), appartenant à un milieu suffisamment aisé pour avoir des serviteurs voyageant autour de la mer Égée. Le terme « maison » (oikos en grec) désigne le groupe des personnes qui sont sous sa responsabilité : famille, proches, serviteurs, etc.

Étymologiquement, Chloé veut dire : « la verdoyante » ou « jeune pousse ».

Collecteurs d’impôts

Parfois désigné par le terme de « publicain » dans les anciennes traductions bibliques, le collecteur d’impôts est un habitant d’un pays occupé par les romains qui reçoit de ces derniers la tâche de collecter les impôts pour l’occupant.

Du fait du système de calcul de l’impôt souvent opaque, il a la réputation d’être injuste ou corrompue. Politiquement, il est un collaborateur de l’occupant. Sur le plan religieux, ses contacts réguliers avec les païens ou avec leur monnaie comportant des effigies de divinités païennes, le classe dans la catégorie des impurs. Trois raisons (morale, politique et religieuse) qui expliquent sa mauvaise réputation dans la société palestinienne au temps de Jésus.

Concile de Jérusalem

Cette appellation désigne une assemblée tenue dans la première Église de Jérusalem et qui statue sur l’ouverture de la communauté des juifs chrétiens aux chrétiens issus du paganisme. Cette événement est rapporté dans le livre des Actes des Apôtres (Act 15,1-31).

Cour céleste

Fait référence à une représentation courante dans le Moyen Orient ancien selon laquelle le Dieu suprême siège avec les autres dieux comme un roi avec ses conseillers (sa cour) siège dans la salle du trône de son palais. Dans une perspective monothéiste, les autres dieux sont remplacés par des êtres célestes comme des anges. On en trouve des allusions en 1 R 22,19-22 ou Psaume 99.

Culte impérial

Le culte impérial est une forme de religion civique qui va s’étendre dans toute l’empire romain à partir d’Auguste (qui règne au moment de la naissance de Jésus). Elle se traduit par un certain nombre de rituels (sacrifices, temples, procession, banquets, etc.) auxquels la participation de l’ensemble des habitants de l’empire sont conviés. Le culte impérial est donc un ciment d’unité dans la grande diversité du monde romain antique. S’il est en général admis que les juifs sont dispensés de participation à ce culte, il n’en sera pas de même pour les chrétiens à partir du moment où les deux religions sont nettement différenciées. Dans le culte impérial, l’empereur porte souvent le titre de Seigneur (kurios en grec) qui est aussi le titre donné à Jésus-Christ et le mot utilisé par la traduction grecque de l’Ancien Testament (la Septante) du tétragramme YHVH (cf. plus bas).

Cybèle

Déesse mère du monde gréco-romain. Cf. aussi la capsule pédagogique consacrées aux cultes à mystère.

Cyrille de Jérusalem

Évêque de Jérusalem (350 – 387), il est reconnu comme « Père de l’Église ». Actif durant la période des persécutions sous l’empereur Dioclétien, il connait les débuts d’un christianisme établit depuis l’empereur Constantin. Il est l’auteur d’ouvrages catéchétiques qui nous renseignent sur les pratiques liturgiques des premiers siècles. Sa catéchèse est dite « mystagogique », c’est-à-dire qu’elle vise à initier le catéchumène aux rites chrétiens et principalement au baptême.

Daniel

Ce terme désigne soit une personne : Daniel, soit un livre éponyme de l’Ancien Testament.

Daniel (dont le nom signifie: « Dieu est mon juge ») est un personnage à l’historicité discutée. Il aurait vécu au VIème siècle avant notre ère. Notable hébreu, il aurait servi comme haut fonctionnaire à la cour du roi de Babylone.

Le livre est sans doute un des plus tardifs de l’Ancien Testament. Il est écrit en hébreu, mais aussi en araméen (cf. plus haut). Dans sa forme finale, il semble dater du IIème siècle avant notre ère. Il raconte l’histoire d’un jeune notable israélite déporté à Babylone, entre résistance et soumission. Le livre rapporte aussi des visions ou des rêves qui sont très clairement à classer dans de la littérature spécifique. C’est dans ce cadre qu’apparait pour le première fois dans la littérature biblique le terme de « fils de l’homme » qui sera reprise à de nombreuses reprises par Jésus dans le Nouveau testament.

Deutérocanoniques

Les livres deutérocanoniques sont des livres qui ne figurent pas dans la Bible juive, mais que les Églises catholiques et orthodoxes considèrent comme canoniques (c’est-à-dire faisant partie de l’Ancien Testament), mais de manière secondaire (deuteros en grec) par rapport aux livres en hébreu.

Diaspora

Ce terme, issu du grec ancien, désigne la dispersion hors de Palestine des juifs exilés après la destruction du premier temple en – 587 et accentuée après la deuxième destruction du deuxième temple en 70 après J.-C.

Le terme en vient à désigner l’ensemble des communautés juives dispersées à travers le monde ; puis la dispersion d’un peuple, d’une ethnie ou de fidèles d’une religion.

Disciple bien-aimé

Ce terme n’apparaît que dans l’évangile selon Jean (par ex. 13,23-25 ; 19,26-27 ; 20,1-10 ; 21,2-8) où il désigne un disciple particulièrement proche de Jésus, son témoin privilégié. La tradition chrétienne l’identifie comme l’apôtre Jean. Les recherches historiques y voient la figure centrale de l’école johannique qui désigne le groupe au sein duquel est née l’évangile selon Jean, les épitres johanniques et l’Apocalypse.

Dionysos

Dieu de l’ivresse et de l’extase. Le culte qui lui est rendu permet à ses fidèles de conquérir l’immortalité. Dans le monde gréco-romain, Dionysos fait l’objet de cultes à mystères.

Doxologie

Du grec:  » doxa logos » qui signifie étymologiquement: « parole de gloire » (cf. aussi « gloire » plus bas), ce terme désigne une prière de louange qui donne à Dieu la gloire. Elle clôt en général le Notre Père (« car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire »).

Dragon

Ce mot d’origine grec (drakôn) est utilisé dans la Septante pour traduire un mot hébreu (thannîn). Il désigne un animal mythologique, associé à de grandes catastrophes. Dans l’AT, il symbolise les forces du chaos qui menacent la Création. Dans le NT, il désigne le Diable qui est déchu de son pouvoir par le Christ. Il est la figure du mal. Cf. aussi Adversaire et Satan dans ce glossaire.

Ecclésiologie

Désigne une branche de la théologie qui, selon son étymologie, se consacre à l’étude de l’Église, son fondement, sa mission et son organisation.

Église

Du grec eckkèsia (qui signifie : assemblée), ce terme est utilisé pour traduire l’hébreu qahal (qui signifie : ceux qui sont convoqués, cf. Dt 4,10). Dans le Nouveau Testament, il se rapporte au rassemblement des chrétiens. C’est ainsi que l’on parle de « l’église de Dieu qui est à Corinthe » (1 Co 1,1).

Ellul (Jacques)

Historien du droit, sociologue et théologien, J. Ellul (1912-1994) exerce une grande influence sur le protestantisme d’expression française. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Eloah

Forme poétique du mot « Elohim » (cf. ci-dessous), un nom qui accentue la transcendance de Dieu.

Elohim

Transcription en français du mot « Dieu » en hébreu. Il alterne dans les textes bibliques avec celui de YHWH et également « Shaddaï » (cf. plus bas). Il a cette particularité d’être construit sur la racine « EL » qui désigne le Dieu suprême du panthéon cananéen et que l’on retrouve dans les noms propres se terminant en « el » comme: Israël, Daniel, Samuel ou Nathanaël. Or cette racine est au pluriel (« him ») ! Ce qui est une curiosité grammaticale, on devrait transcrire par : le dieux. Cette curiosité a donnée lieu à bien des développements théologiques sur l’unicité et la pluralité de Dieu.

Esaïe

Ce terme désigne soit une personne : le prophète Esaïe, soit un livre de l’Ancien Testament, celui dit du prophète Esaïe.

Le prophète Esaïe (dont le nom hébreu signifie « Yahvé sauve ») est un personnage historique qui a vécu à Jérusalem au VIIIème siècle avant notre ère (2 Rois 19). Ses interventions prophétiques prennent place dans un contexte historique de montée de la puissance assyrienne dans le Proche orient. En 701 avt J.-C. le roi assyrien Sennachérib met le siège à la capitale du royaume de Juda. Celui-ci s’avère être un échec dont rendent compte les annales assyriennes et les livres bibliques (2 Rois 19,35).

Le livre dit du prophète Esaïe est un des livres de l’Ancien Testament. Il comprend 66 chapitres. On reconnaît généralement trois parties dans ce livre. La première (chap. 1 à 39) comporte des textes remontant la plupart à l’Esaïe historique. La deuxième (chap. 40 à 55) rassemble des textes qui se rapportent à la période de la chute de Jérusalem sous les coups de butoir des babyloniens (587 avt. J.-C.). La troisième (chap. 56-66) regroupe des textes se rapportant à la situation de l’Exil à Babylone et du retour à Jérusalem au moment de la domination perse (Vème siècle avant notre ère).

Eschatologie, eschatologique

Désigne tout discours qui a trait à la fin des temps. Vient du grec « eschaton » : le dernier.

Eucharistie

Issu d’un terme grec signifiant « action de grâce » par référence à la prière centrale de la liturgie de la Cène, ce terme désigne tout à la fois le rite du culte chrétien (la Sainte-Cène dans le vocabulaire protestant), le fait de prendre part à ce rite en consommant le pain (ou l’hostie) et la coupe, ainsi que le pain et le vin consacrés qui sont partagés durant ce rite.

Évangiles synoptiques

On désigne ainsi les 3 premiers évangiles du Nouveau Testament : Mathieu, Marc et Luc. Ils tirent ce terme de l’expérience suivante : en plaçant de manière parallèle le texte des 4 évangiles (on appelle cette opération d’analyse linguistique : établir une synopse), on constate que les 3 premiers suivent un plan similaire, comportent des récits et des discours similaires placés au même endroit, etc. Ils se distinguent en cela très fortement de l’évangile selon Jean.

Exil

Traumatisme fondateur de l’histoire d’Israël et à l’origine de la constitution de l’Ancien Testament, ce terme désigne la déportation d’une grande partie des habitants du royaume de Juda après la prise de Jérusalem par les armées babyloniennes en 587 avant notre ère (2 Rois 25, 11-21). Avec la chute de sa capitale, le peuple perd son roi, son temple et sa terre. Alors qu’il aurait été évident d’en conclure à la défaite du Dieu d’Israël, les prophètes et les prêtres opposent une autre réponse : Dieu reste maitre de l’histoire. Ce qui est arrivé n’est pas la défaite de Dieu, mais la conséquence de la désobéissance du peuple et de ses rois. C’est sur la base de cette conviction de foi que se met en place la collecte des éléments de mémoire collective qui va aboutir à la constitution de l’Ancien Testament et à la naissance du judaïsme de l’époque de Jésus.

Exode

Du grec ex (qui signifie « hors ») et odos (qui signifie : « le chemin »), ce terme désigne soit la sortie d’Égypte du peuple d’Israël sous la conduite de Moïse, soit le livre qui rapporte cette histoire. L’Exode – sortie d’Égypte – est l’événement central de l’identité religieuse d’Israël.

Ezéchiel

Ce terme désigne soit une personne : le prophète Ezéchiel, soit un livre de l’Ancien Testament, celui dit du prophète Ezéchiel.

Le prophète Ezéchiel (dont le nom signifie: « que Dieu rende fort ») a vécu dans le royaume de Juda au VIème siècle avant notre ère. Il a connu, peut être la première déportation de l’élite judéenne de – 597, et en tout cas la prise de Jérusalem de – 587 par les armées babyloniennes. Proche des milieux sacerdotaux, il était peut-être prêtre lui-même, tant un grand nombre de ses visions se rapportent au culte du sanctuaire jérusalémite.

Le livre qui porte son nom n’est une simple collection d’oracles, mais se présente comme une autobiographie soigneusement élaborée. A coté des oracles habituels, on y trouve aussi des paraboles, des allégories ainsi que des visions. Tout cet ensemble va constituer la matrice dans laquelle, deux ou trois siècles plus tard, va naître la littérature apocalyptique. Le livre dans son état actuel a connu une rédaction qui s’est étendue du Vème siècle au IIIème siècle. Les principaux thèmes abordés sont la signification de la chute de Jérusalem pour l’identité du peuple de Dieu, sa compréhension de la justice divine et son avenir au delà de l’Exil.

Fra Angelico de Fiesole

C’est un religieux dominicain italien du XVème siècle qui s’est fait connaitre comme un des plus grand peintre du Quattrocento.

Gabaonites

Désigne les habitants de Gabaon (ou encore Gibeon), une petite ville à quelques kilomètres au nord de Jérusalem. Dans le livre de Josué, il semble s’agir d’une population autochtone qui habite la région avant l’arrivée des israélites depuis l’Égypte.

Galilée

Ce terme désigne une région du nord d’Israël, à la frontière avec le Liban et la Syrie actuelle. Intégrée au royaume du Nord dans l’Israël antique, elle est une région frontière aux multiples influences culturelles, politiques et religieuses. A l’époque du Nouveau Testament, elle est le lieu principal de l’activité de Jésus. On y trouve Nazareth (la ville où Jésus grandit avant son baptême, Marc 1,9) et Capharnaüm (cf. plus haut).

Gloire

Le terme français traduit le grec du NT « doxa » qui lui-même traduit l’hébreu « kavod ». Étymologiquement, ce dernier terme se rattache à une racine qui signifie « lourd » ou « avoir du poids ».

Dans la Bible, « gloire » est souvent devenu synonyme de « présence de Dieu ».

Grec

Le grec est la langue dans laquelle ont été écrits les livres du Nouveau Testament, tout comme certains livres deutérocanoniques (cf. plus haut). C’est aussi la langue principale de toute le pourtour méditerranéen à l’époque de Jésus. Il s’agit d’une évolution du grec classique qui nait avec les conquêtes d’Alexandre. Elle s’intitule « koinè » qui signifie « commun ».

Guerre juive (60-73)

Ce terme désigne une révolte militaire des juifs de la province romaine de Judée contre l’empire romain. Débutant en 66 de notre ère dans un climat de fortes tensions entre juifs et non juifs, elle culmine par la prise de Jérusalem par les légions romaines et la destruction du second Temple en 70 et s’achève en 73 par la prise des dernières places fortes juives dont la citadelle de Massada.

Sur le plan religieux, cette guerre amène une transformation profonde du judaïsme qui dans le prolongement du mouvement pharisien va se centrer sur l’étude de la Torah (et non plus sur le judaïsme sacrificiel autour du Temple) et va donner naissance au judaïsme rabbinique.

Hébreu

L’hébreu est une langue sémitique dans laquelle sont écrits les livres de l’Ancien Testament. Pratiquée dès le 13ème siècle avant Jésus-Christ, elle s’écrit probablement dès le 11ème siècle dans un alphabet reçu des Phéniciens et comporte 22 signes qui ne fixent que les consonnes. Elle s’écrit de droite à gauche. Le système de notations des voyelles, encore en vigueur aujourd’hui, a été fixé aux alentours du 9ème siècle de notre ère.

Hellénistique / Hellénisme

La civilisation hellénistique ou hellénisme nait des conquêtes d’Alexandre le grand au IVème siècle avant notre ère et se termine avec les conquêtes romaines du bassin oriental de la Méditerranée au début de notre ère. Elle continue pourtant à influencer la vie quotidienne bien après. Sur le plan religieux, elle entre souvent en conflit avec le judaïsme, puis le christianisme. En même temps elle les influence beaucoup.

Hénoch

Désigne soit un patriarche biblique (Gn 5,18-24), soit des livres (dans le veine apocalyptique) qui lui sont attribués et qui sont connus sous deux versions (1 et 2 Hénoch) qui ont été écrits entre le IIIème et le Ier siècle avant Jésus-Christ. Composé de cinq livres, dont le livre des Veilleurs qui décrit la rébellion et la chute des anges déchus, les livres d’Hénoch nourrissent les représentations des derniers temps (l’eschatologie) non seulement du judaïsme, mais encore du christianisme. Ces livres ne font pas partis du canon biblique tant juif, catholique ou protestant, mais l’Église orthodoxe éthiopienne leur reconnait une autorité canonique.

Hérésie

Étymologiquement: un choix; historiquement dans l’Antiquité: une doctrine ou une école philosophique; acquiert une valeur péjorative vers le 3ème siècle pour désigner une déviance par rapport à la vraie doctrine admise. Une hérésie est donc toujours un phénomène à l’intérieur de l’Église.

Herméneutique

Désigne tout ce qui a trait à la question de l’interprétation des textes, c’est-à-dire la question du sens des textes aujourd’hui.

Hérode Antipas

Fils d’Hérode le Grand (qui régnait sur la Judée au moment de la naissance de Jésus, cf. Mth 2,1), il est Tétrarque de Galilée et de Perée (région à l’est du Jourdain et au nord-est de la Mer Morte de 4 av. J.-C. à 39. Il est cité, entre autres, dans les évangiles comme celui a fait exécuter Jean-Baptiste (Mth 14) et joue un rôle dans le procès de Jésus (Lc 23,6-7).

Holocauste

Selon la signification hébraïque, l’holocauste est un sacrifice où l’ensemble de la bête sacrifiée est brulé sur l’autel et donc symboliquement offert totalement à Dieu. Ce type de sacrifice, plutôt exceptionnel et réservé à de grandes occasions (cf. Lv 1, s’oppose au sacrifice de communion ou de paix (Lv 3) où l’animal sacrifié est partagé en trois selon des règles précises. La première partie est brulée pour Dieu, la deuxième revient au prêtre, la troisième revient à l’offrant qui la partage avec ses proches.

Hubris

L’ hubris est une notion grecque qui se traduit généralement par « démesure ». Elle désigne une violence (ou un sentiment) inspiré par des passions, particulièrement l’orgueil et l’arrogance, mais aussi l’excès de pouvoir et de ce vertige qu’il engendre. Les Grecs lui opposaient la tempérance et la modération, qui est connaissance de soi et de ses limites.

Immanence

Désigne la présence de Dieu dans le monde, à l’intérieur du monde ou de l’être humain. Il s’oppose à la transcendance qui désigne le fait que Dieu est extérieur au monde.

Incarnation

Doctrine chrétienne, selon laquelle Dieu s’est « fait chair » dans la personne de Jésus de Nazareth. Cette doctrine, élaborée à la suite de longs débats dans les premiers siècles de notre ère, trouve son expression stable au concile de Chalcédoine en 451. Le concile proclame que Jésus est à la fois « vrai Dieu et vrai homme ».

Institution de la Cène

Récit biblique qui décrit comment Jésus a célébré la Cène en demandant à ses disciples de reproduire ce geste. (Mt 26 ; Mc 14 ; Lc 22; 1 Co 11)

Irénée de Lyon

Originaire de Smyrne (aujourd’hui Izmir en Turquie) où il est disciple de Polycarpe, il devient évêque de Lyon vers 177. Il est le premier théologien occidental d’envergure. Son ouvrage principal s’intitule: « Contre les hérésies » où il dénonce les dérives gnostiques au sein du christianisme naissant.

Jérémie

Ce terme désigne soit une personne : le prophète Jérémie, soit un livre de l’Ancien Testament, celui dit du prophète Jérémie.

Le prophète Jérémie (dont le nom signifie: Dieu élève) a été actif dans les 40 dernières années du royaume de Juda. C’est vers -627 (la 13ème année du roi Josias, cf. Jr 1,17-19) que ce fils de prêtre – et probablement prêtre lui-même – reçoit sa vocation prophétique. Il ne cesse de mettre en garde contre la catastrophe à venir (la prise de Jérusalem et la destruction du Temple) qui va survenir en – 587. Après la chute de la ville, il va en Egypte où il meurt à une date inconnue. On lui attribue les oracles contenus dans le livre qui porte son nom, ainsi qu’un long poème: les lamentations qui est une complainte sur la destruction de Jérusalem. C’est ce dernier texte qui est à l’origine du terme « jérémiade ».

Le livre dit du prophète Jérémie est un des livres de l’Ancien Testament. Comprenant des oracles du Jérémie historique recueilli par ses disciples dès le 7ème siècle, il est complété et enrichi par des rédacteurs deutéronomistes au 6ème et 5ème siècle. Le processus rédactionnel progressif ne prendra fin que peu de temps avant l’ère chrétienne.

Juda

Dans la Bible, ce terme peut désigner: un des fils de Jacob (Gn 29,35), une des 12 tribus d’Israël dont il est l’ancêtre éponyme (Nb 1,26), le royaume du Sud né de la partition du royaume de David – Salomon (1 R 12,20) ou un des 12 disciples appelés par Jésus, celui qui la trahira (Mth 10,4).

Judéo-chrétien

Expression moderne pour désigner un chrétien d’origine juive dans les premières générations chrétiennes. Cependant cette désignation porte plus sur la culture (judéenne ou hellénistique) que sur la pratique religieuse. Majoritaire dans la première génération chrétienne (puisque la quasi totalité des disciples de Jésus sont juifs), le judéo-chrétien va petit à petit devenir minoritaire pour disparaître vers la fin du IIème siècle. (cf. aussi pagano-chrétien)

Justin de Naplouse

Philosophe chrétien du 2ème siècle, il est connu pour avoir écrit (en grec) des apologies (défenses) de la foi chrétienne.

Kasher

Ce qualificatif désigne les aliments qui sont permis à la consommation selon la loi juive et la Bible hébraïque. La « Kasherout » désigne l’ensemble des règles.

Légalisme

En théologie biblique, ce terme désigne négativement une attitude religieuse centrée quasi exclusivement sur le respect des commandements divins (légalisme). Il est souvent attribué aux juifs, mais peut aussi désigner des attitudes chrétiennes.

Lèpre

Désigne, dans l’univers biblique, toute forme d’affection cutanée qui peut frapper les humains ou les animaux. Elle est un signe d’impureté dans les prescriptions religieuses vétérotestamentaires et dans les pratiques décrites dans le Nouveau Testament.

Léviathan

Monstre mythologique du Moyen Orient ancien, son nom est mentionné dans des textes d’Ougarit dès le 14ème siècle avant notre ère. Il personnifie le chaos à partir duquel ou contre lequel Dieu a créé le monde (le tohubohu en Gn 1,2). Dans la représentation du monde de l’époque, ce monstre continue à menacer la création et peut être « réveillé » par des pratiques rituelles spécifiques.

Liturgie

Venant d’un terme politique du grec ancien qui signifie « service public », ce mot désigne l’ensemble des rites, prières, cérémonies qui définissent le culte rendu à Dieu. Le mot peut aussi désigner le culte lui-même.

Livre

Dans l’Antiquité, le livre prend la forme d’un rouleau de papyrus qui s’appelait volumen en latin. Entre le II ème et le IV ème siècle de notre ère, il a été progressivement supplanté par le codex, fait de feuilles encartées et pliées pour former des cahiers joints les uns aux autres. Depuis cette époque, le livre a toujours conservé cette forme. La consultation d’un volumen était mal pratique ; il fallait le dérouler latéralement devant soi et il était difficile de se reporter d’une partie du texte à une autre. Il était encombrant et devait être tenu à deux mains, ce qui ne permettait pas de prendre des notes de lecture comme on le fera plus tard. A noter que les droits d’auteur et d’éditeur étaient inconnus de l’Antiquité.

Logia, source Q

Désigne un des documents « source » du travail des évangélistes. Selon l’hypothèse majoritairement admise, circulait au sein des 1ères communautés chrétiennes, avant les Évangiles, une compilation des paroles de Jésus (logia = les paroles) dans lesquels les évangélistes ont puisé pour entreprendre leur propre rédaction. Pour en savoir plus.

Loi

Cf. Torah

Luther

Martin Luther (1483 – 1546) est un moine augustin allemand, professeur de théologie à Wittenberg à qui l’on doit la publication en 1517 de 95 thèses. Cet acte est généralement considéré comme le geste fondateur de la Réforme protestante. Auteur de nombreux écrits théologiques, il est aussi traducteur de la Bible en allemand et un commentateur réputé de nombreux livres bibliques.

Lyre

Instrument à cordes pincées qui tient une place importante dans la culture hellénistique (pour en savoir plus cliquez ici). C’est l’instrument musical de la louange dans la Bible hébraïque, par ex. Ps 150,3.

Macchabées (Révolte des)

Désigne une révolte menée par une famille juive (les Macchabées) contre la domination séleucide entre -175 et -140. Elle va conduire à l’indépendance de la Judée qui va être gouverné jusqu’en -40 par la dynastie hasmonéenne (c’est ainsi que l’on nomme les descendant de Jonathan Macchabée fondateur de la dynastie). Le caractère sanglant de la révolte est à l’origine de l’usage du terme « macchabée » pour désigner un cadavre en argot.

Malachie

Ce terme désigne soit une personne: le prophète Malachie, soit un livre: un recueil de dits prophétiques attribués à ce dernier. Le livre a été écrit au 2ème siècle avant Jésus-Christ et est le dernier des « 12 petits prophètes ». Selon la tradition juive, le prophète Malachie est le dernier des prophètes.

Martyr

Du grec « martus », ce mot a le sens de témoin dans le Nouveau Testament. Ce n’est qu’à partir de la fin du 2ème siècle qu’il désigne une personne qui préfère affronter la mort plutôt que de renier sa foi chrétienne.

Messie

D’un mot hébreu qui signifie « l’oint » (celui qui a reçu l’onction), il a été traduit en grec par « christos » qui a donné Christ. L’onction est un geste (généralement on verse une huile parfumée sur la tête) par lequel un individu est désigné par un autre (ou par un groupe) comme celui qui est choisi par Dieu pour accomplir une mission donnée. On parle ainsi d’onction royale, d’onction prophétique ou d’onction sacerdotale. Le terme de « Messie » en est venu à désigner celui que Dieu a choisi pour instaurer son royaume sur terre. Si aujourd’hui ce terme a en un sens spirituel, à l’époque de Jésus il avait aussi un sens politique fort.

Midrash

Méthode juive interpénétration des textes bibliques par la comparaison de différents passage. Le terme désigne aussi le livre qui recueille ses commentaires et qui ont été compilé entre le 2ème et le 5ème siècle de notre ère.

Mille

Le chiffre 1’000 a une portée symbolique dans les écrits bibliques. Il n’est pas simplement le résultat arithmétique de 999 + 1, mais désigne une importante quantité, quasi innombrable.

Ministère

Du latin minister qui signifie : serviteur, mais aussi : adjoint ou administrateur. Il a donné le mot français de ministre, mais aussi celui de métier.

En théologie, il désigne la fonction qu’exerce une personne ou une Église quand elle se met au service de Dieu. C’est ainsi que l’on parle du ministère pastoral pour désigner la fonction d’un pasteur ; ou du ministère de l’Église pour désigner sa mission. Ce terme peut aussi être appliqué à Jésus pour désigner sa mission.

Muratori (canon de)

Manuscrit découvert par Ludovico Muratori à Milan qui contient la plus ancienne liste des livres acceptés par les Églises et qui constitue le Nouveau Testament. On estime que cette liste date de la fin du 2ème siècle de notre ère.

Origène

Un des théologiens les plus important des débuts du christianisme (185-253). Il est souvent décrit comme le père de l’exégèse biblique car il a commenté l’ensemble des livres de la Bible. Il est un défenseur d’une lecture typologique et allégorique des textes, surtout ceux de l’AT:

Orthodoxe

Du grec ortho (qui signifie : droit) et doxa (qui signifie : opinion), ce terme peut désigner soit une doctrine conforme à la vérité, soit une famille chrétienne (les Églises orthodoxes de Russie ou de Grèce par exemple).

En théologie protestante, il est parfois opposé à libéral.

Pagano-chrétien

Expression moderne pour désigner un chrétien d’origine païenne dans les premières générations chrétiennes. Cependant cette désignation peut recouvrir une grande variété d’origines. Minoritaire dans la première génération chrétienne (puisque la quasi totalité des disciples de Jésus sont juifs), le pagano-chrétien va petit à petit devenir majoritaire . (cf. aussi judéo-chrétien)

Pains azymes

Venant d’un mot grec ancien signifiant « sans levain », ce terme désigne un pain composé uniquement d’eau et de farine sans l’action d’un levain ou ferment quelconque. L’hostie de la célébration eucharistique est une forme de pain azyme.

Paléo hébreu

Désigne une forme ancienne de l’écriture hébraïque qui précède l’hébreu classique (celui dans lesquels sont écrit les livres bibliques). C’est dans cette écriture que figurent la plupart des écrits archéologiques retrouvées à ce jour. (cf. par exemple la reprise des données archéologiques dans le cours du prof Thomas Roemer.)

Paraclet

Dans la Bible, ce terme n’apparait que dans l’évangile selon Jean où il désigne le Saint-Esprit. Ce terme provient du grec paracletos qui signifie littéralement celui qui aide peut se traduire par: avocat, défenseur, consolateur ou intercesseur.

Parénèse

Désigne un discours moral, une exhortation à exercer une attitude considérer comme juste (une vertu au sens antique du terme). La parénèse constitue souvent un élément rhétorique qui conclu un discours (ou une lettre) par des indications de comportement qui découlent des idées exposées auparavant.

Parousie

Désigne le retour en gloire du Christ qui marque le début de l’instauration définitive du royaume de Dieu dans le monde. Vient du grec: parousia qui signifie présence. Est parfois évoquée sous le terme « Révélation de Jésus-Christ ».

Passion

En théologie biblique, la Passion désigne les souffrances du Christ durant la semaine sainte qui culmine dans sa mort sur la croix. Le mot vient du latin « patior » et du grec « pathos » qui signifie souffrance ou supplice.

Paul

Paul ou Saul (de son nom hébreu) est né au début du 1er siècle probablement à Tarse en Asie mineure. Juif convaincu, il persécute les chrétiens avant de se convertir sur le chemin de Damas (Actes 9) et devenir une des principales figures du christianisme naissant. Fondateur de nombreuses Églises, il entretient avec elle une riche correspondance. On retrouve une grande partie de cette dernière dans les livres du Nouveau Testament. Selon la tradition, Paul meurt à Rome en l’an 67 de notre ère.

Pays des Gadaréniens

Cité à plusieurs reprises dans les évangiles synoptiques (Mt 8, 28ss ; Mc 5,1 ; Lc 8,26ss par ex.), le terme désigne une région à l’est du Jourdain dont la ville principale est Gadara (cf. carte sur Wikipédia ), une des villes de la Décapole. Ces 10 villes constituent un territoire « tampon » (qui ne fait pas partie de l’Israël historique) entre les possessions d’Hérode le Grand et la province romaine de Syrie à l’époque de Jésus. 

Péché(s)

Du latin « peccatum » qui signifie faute ou erreur, il est utilisé pour traduire l’hébreu « hattath » qui signifie « manquer » (au sens de manquer sa cible, Jg 20,16). Le mot désigne tout à la fois une attitude humaine fondamentale (souvent alors utilisé au singulier): celle de manquer sa relation avec Dieu; mais aussi les manifestations concrètes de cette attitude (souvent alors utilisé au pluriel). Les livres du NT contiennent des listes de péchés (par ex. Galates 5,19-21) souvent reprises de listes païennes qui présentent des actes moralement condamnables.

Pentateuque

Du grec « penta » qui signifie cinq, ce mot désigne les 5 premiers livres de la Bible (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome).

Polycarpe de Smyrne

Théologien et auteur chrétien du IIème siècle de notre ère. Actif en Asie Mineure, il est présenté comme un disciple direct de l’apôtre Jean et exerce les fonctions d’évêque à Smyrne (aujourd’hui Izmir en Turquie).

Presbytre

D’un mot grec qui signifie « ancien », ce terme désigne dans le Nouveau Testament une fonction ecclésiale collégiale (les presbytres) qui jouent un rôle important dans le gouvernement de l’Eglise. Dans le protestantisme, il donnera « conseil presbytéral » qui désigne un collège élu de membres d’une communauté locale qui, avec le pasteur, dirige celle-ci. Dans le catholicisme, il en viendra à désigner la fonction d’un prêtre chargé de diriger une paroisse.

Proverbes (livre des)

Recueils d’enseignement de sagesse, attribué au roi Salomon, ce livre est principalement composé de sentences proverbiales (d’où son nom) qu porte sur la sage manière de vivre, le comportement moral et la piété. Il fait parti des écrits dit poétiques de l’AT.

Psaumes

Du grec psalmos qui désigne un poème destiné à être chanté accompagné par un instrument à cordes (le psalterion), les psaumes bibliques sont des poèmes, d’une longueur variable, principalement destinés au culte. Les plus anciens semblent remonter au 1er temple (détruit en – 587), mais la plupart proviennent du second temple (détruit en 70). Ces psaumes étaient aussi chantés dans les fêtes religieuses familiales ou dans des actes de piétés individuels. Composés vraisemblablement par la compilation de recueils antérieurs, ils sont rassemblés dans un recueil de 150 poèmes: le livre de psaumes.

Pseudépigraphie

Procédé littéraire par lequel un écrit est placé sous la plume d’un nom d’emprunt, le plus souvent un nom important. Ce procédé est courant dans l’Antiquité où la notion d’œuvre personnelle (qui va apparaître en Occident à la fin du Moyen-Age) n’est pas habituelle.

Plusieurs livres du Nouveau Testament sont considérés comme des pseudépigraphes comme certaines lettres de Paul (Colossiens, Ephésiens, …) ou les épitres dites « catholiques »

Pseudonymie

Procédé par lequel une personne exerce une activité sous un nom d’emprunt.

Qoheleth

Nom d’un livre de l’Ancien Testament, parfois appelé: « L’Ecclésiaste » car ce mot hébreu (qui désigne aussi l’auteur du livre) vient d’une racine qui signifie « celui de l’assemblée (qahal) ». Or ce dernier terme a été traduit par celui de « ecclesia » en grec. Le livre, qui fait partie de la littérature de sagesse, daterait du milieu du 3ème siècle avant notre ère.

Réformateur

Dans le protestantisme, on désigne par ce terme un homme (théologien, ecclésiastique, homme d’état) qui a joué un rôle clef dans l’instauration ou le développement de la Réforme protestante au 16ème siècle. Les plus connus sont Luther, Zwingli ou Calvin.

Révélation

Désigne la manière dont Dieu se donne à connaître dans l’humanité.

Révélation de Jésus Christ

Voir « Parousie »

Sagesse

En hébreu biblique, « sagesse », désigne d’abord un savoir-faire. Le « sage », est une personne habile dans son art, et peut se traduire par « expert ». Ce n’est qu’à partir du 3e siècle avant J.-C. que le sage devient un intellectuel par opposition à toute personne exerçant une profession manuelle (cf. Si 38-39). Le sage enseigne la sagesse, il réunit autour de lui quelques disciples (cf. Qo 12,9-12); par son savoir et sa culture, il tient lieu, le cas échéant, de conseiller d’État.
La sagesse comme enseignement scolaire a pour but de faire connaître la vérité pour vivre correctement. En ce sens elle enseigne la prudence, le discernement et la modération, par opposition à l' »imbécillité » et à la « méchanceté ». La matière enseignée à Jérusalem a été consignée dans les livres bibliques des Proverbes, de Qohélet (Ecclésiaste) et du Siracide. Les genres littéraires les plus fréquemment employés dans ces écrits sont ceux de la maxime (Pr 10-29; Qo 10) et de l’instruction (Pr 1-9), car ils se prêtent le mieux à la méthode pédagogique de la sagesse qui vise autant à instruire qu’à admonester, à corriger et à blâmer.
Pour en savoir plus, cliquez ici

Saints (les)

Dans les écrits du NT, le pluriel « les saints » désignent les croyants en Jésus. Saint étant le qualificatif par excellence de Dieu, celles et ceux qui lui sont associés deviennent saints. Le terme n’a ni la caractère moral ou exemplaire qu’il a pris par la suite dans le christianisme.

Saint des saints

Situé au cœur du temple de Jérusalem, le Saint des saints est le lieu même de la présence divine. L’arche de l’alliance y est déposé dans le 1er temple. Fermé à tous les regards par un rideau, le grand prêtre est le seul autorisé à y pénétrer une fois par an pour offrir le sacrifice du Yom Kippour (le jour du grand pardon). Dans le 2nd temple (détruit en 70 par les légions romaines), il ne se trouvait aucune représentation de Dieu, ce qui constitue un cas unique dans l’architecture religieuse antique.

Sapientiel

Cet adjectif désigne la littérature de sagesse, plus particulièrement dans les livres bibliques. Il désigne aussi une manière de se poser les questions existentielles fondamentales qui s’épanouit dans le monde du Proche Orient ancien.

Satan

D’une racine hébraïque qui signifie « accuser » ou « diffamer », il est un être surnaturel qui personnifie le mal ou la tentation. Voir aussi l’Adversaire dans ce glossaire.

Segond

Louis Segond (1810 – 1885) est un pasteur genevois, professeur de théologie et traducteur de la Bible dite « Segond » qui sera la traduction protestante de référence en langue française durant plus d’un siècle.

Séleucides

Dynastie grecque fondée par un général d’Alexandrie (Seleucos) qui a régné sur la Mésopotamie, l’Anatolie et le Levant depuis la mort d’Alexandre (- 305) jusqu’à l’arrivée de la domination romaine (- 64). Elle pratique une politique d’hellénisation qui va conduire à la révolte des Macchabées (-175 – -140).

Septante

Traduction de la bible hébraïque en langue grec populaire (koinè) datant du 3ème siècle avant Jésus Christ et effectuée à Alexandrie. C’est la traduction de référence pour les auteurs du NT qui la citent souvent. Selon la légende, elle aurait été faite par 70 traducteurs qui auraient travaillé chacun de son coté, produisant cependant un texte identique.

Shaddaï

Un des noms de Dieu dans l’Ancien Testament, particulièrement prisé dans le livre de Job. Traditionnellement traduit, via le grec, par « puissant » ou « tout puissant », son étymologie reste débattue des spécialistes. Selon Exode 4, si le nom de « El » ou « Elohim (cf. plus haut) est connu de l’ensemble de l’humanité, celui de Shaddaï est révélé aux patriarches Abraham, Isaac et Jacob, tandis que celui de YHWH (cf. plus bas) est révélé à Moïse.

Shalom

Terme hébreu, habituellement traduit par « paix ». Mais ce terme désigne plus qu’un état extérieur de non guerre, il renvoie aussi à une sérénité intérieure ou à une situation de bien-être individuel ou collectif. Dans la Bible, la paix n’est pas possible sans justice.

Sion (montagne de)

La montagne (ou colline) de Sion est une des hauteurs de la ville de Jérusalem. C’est là qu’est construit le Temple. Elle symbolise la présence de Dieu au milieu de son peuple. Par extension, Sion désigne aussi Jérusalem dans son ensemble.

Témoins de Jehovah

Mouvement religieux, né aux USA dans les années 1870, qui se réclament du christianisme. Objet de nombreuses polémiques sur son caractère sectaire, son refus de la transfusion sanguine ou sa traduction de la Bible, il revendique environ 8,5 millions d’adeptes à travers le monde.

Temps messianiques

Cette expression désigne une espérance eschatologique (cf. plus haut) d’un temps final de l’histoire où se manifeste le Messie pour le plus grand bien des croyants ou de l’humanité toute entière. Cette espérance est déjà présente dans les oracles de l’Ancien Testament, en particulier dans les écrits d’Esaïe. Elle se déploie, sous des formes très diverses, durant la période intertestamentaire et se retrouve dans les écrits du Nouveau Testament, en particulier dans le livre de l’Apocalypse.

Théophanie

Du grec « theos » (Dieu) et « phan » (apparition), ce terme désigne en sciences des religions toute forme d’apparition de la divinité. Dans la BIble, une théophanie est souvent associées aux récits de vocation (Par ex: Moïse en Ex 3). Elle permet d’attester que celui qui envoie est bel et bien Dieu. Les modes de la théophanie sont divers dans la Bible et cherchent à relever un défi, celui de montrer Dieu qui ne se laisse jamais réduire à une image précise et qui peut même disparaître quand on pense le saisir enfin (cf. le récit des pèlerins d’Emmaüs en Luc 24, 31)

Thiase

Association populaire des cultes à mystère qui se manifeste souvent par des processions publiques dans les villes antiques. Cf. aussi la capsule pédagogique consacrées aux cultes à mystère.

Tibériade (lac)

Parfois aussi appelée « Mer de Galilée », le lac de Tibériade est situé au Nord de la Palestine dans la province de Galilée. Cette étendue d’eau joue un rôle économique (pêche, irrigation des cultures, voie de circulation pour le commerce) important dans cette région. Il apparaît régulièrement dans les récits du ministère de Jésus où il tient une place géographique centrale.

Tohu Bohu

En Gn 1,2, l’expression hébraïque « tohu va bohu » est traditionnellement traduite par « informe et vide ». Elle désigne l’état chaotique du monde avant l’intervention créatrice de Dieu. Cet état ne disparait pas avec la création mais continue à menacer la création divine.

Torah

Terme hébreu qui signifie « enseignement, instruction », il désigne pour le judaïsme les 5 premiers livres de l’Ancien Testament (souvent appelés Pentateuque dans le christianisme). Par extension, il peut aussi désigner la bible hébraïque dans son ensemble.

Tradition prophétique

La tradition prophétique biblique s’appuie principalement sur les écrits prophétiques qui, avec le Pentateuque (Loi -Torah) et les « autres écrits », forment la Bible hébraïque. La tâche des prophètes n’est pas d’abord de décrire l’avenir, mais d’apporter une parole de Dieu pour le temps où ils s’expriment. Cette parole est souvent animée par l’espérance d’un accomplissement à venir de l’histoire, ce qui fait que les écrits prophétiques contiennent aussi des annonces concernant le futur. Dans ces écrits se développe aussi la figure du prophète incompris dont les paroles sont rejetées. Cette figure a servi de matrice aux auteurs du Nouveau Testament pour parler de Jésus ou du sort de la communauté des croyants.

Transfiguration

La Transfiguration est un récit, rapporté à trois reprises dans le NT (Mt 17,1-9, Mc 9,2-9; lc 9,28-36) qui racontent un épisode de la vie de Jésus. Il s’agit d’un changement d’apparence corporelle de Jésus pendant quelques instants de sa vie terrestre, pour révéler sa nature divine à trois disciples. Le mot français « transfiguration » vient de la traduction latine du mot grec metamorphosis (métamorphose).

Variante textuelle

Divergence entre les différents exemplaires manuscrits d’un même texte du NT pour un endroit donné du texte. Les variantes peuvent consister en changements volontaires (on parle alors d’interpolations) ou en fautes, involontaires.

Rappel: nous ne disposons pas du manuscrit original du NT (pas plus que de celui de l’AT), mais de manuscrits anciens (les plus anciens sont datés d’env. 30 ans après l’écriture originale) qui en sont des copies.

Victorin de Poetovio

Parfois orthographié « Victorin de Pettau », il s’agit d’un évêque et d’un auteur chrétien du 3ème siècle. Il est le premier exégète à écrire en latin.

YHWH

Ces quatre consonnes reprennent en français le tétragramme (4 lettres) par lequel l’hébreu (Yod – Hé- Waw – Hé) désigne le Nom divin révélé à Moïse en Exode 3. Il se prononce usuellement Yahvé. Les juifs ne prononcent pas ce Nom et disent usuellement « Adonaï » (qui signifie : Seigneur). Parfois, ils utilisent aussi le terme: « Hashem » qui signifie: le Nom. Cf aussi « Elohim » et « Shaddaï ».

Zacharie

Ce terme désigne soit une personne : le prophète Zacharie, soit un livre de l’Ancien Testament, celui dit du prophète Zacharie. C’est aussi le nom d’un roi éphémère d’Israël (2 Rois 15,8-12) ainsi que celui du père de Jean-Baptiste qui est prêtre au temple de Jérusalem (Lc 1,13ss)

Le prophète Zacharie, dont le nom signifie: « Yahvé s’est souvenu », a exercé son ministère durant la période post-exilique sous la domination perse au moment du retour du peuple à Jérusalem (6ème siècle avant notre ère).

Le livre du prophète Zacharie, un des 12 petits prophètes, nous rapportent plusieurs visions qui alimenteront de nombreuses interprétations de type apocalyptique. Il comprend aussi de nombreuses annonces concernant un messie à venir ainsi que l’annonce de la purification de Jérusalem et la victoire finale du Dieu d’Israël.

Posts navigation

1 2 3 4 5 6
Scroll to top